Un débat autour de la passion de l’écriture animé par les grands écrivains Ibrahim Abdel-Méguid, Ezzat Al-Qamhaoui, Hamdi Al-Gazzar et Abla Al-Riwini.
25 maisons d’édition égyptiennes et arabes, 18 séminaires et débats autour de nouvelles publications, 4 ateliers sur les créations littéraire et cinématographique, outre un salon de livres avec deux rayons, l’un pour les livres originaux, l’autre pour les livres usés comportant plus de 3 000 livres dans divers domaines. Des chiffres qui en disent déjà beaucoup sur la première édition du festival Dawayer, tenu du 6 au 14 juillet au cinéma Radio. En effet, ce sont les deux maisons d’édition les plus importantes d’Egypte, à savoir Diwan et Tanmia, qui ont pris cette initiative.
La première du genre qui consiste à organiser un festival culturel qui s’avère un pont entre les cultures. Dawayer (cercles) avait comme objectif principal de réunir des écrivains et des intellectuels de premier plan, avec un large public assoiffé de culture, d’élargir le cercle de la lecture et de la culture en Egypte et dans les pays arabes et d’organiser un salon de livres dont les livres répondent aux goûts de différents lecteurs.
Le festival a été organisé au cinéma Radio. Construit en 1932, c’est l’un des bâtiments les plus emblématiques du centre-ville cairote. Le cadre abritait quelques signets majeurs dans la scène artistique égyptienne tout au long des décennies. Les organisateurs avaient misé ainsi sur le poids culturel de l’espace. Le critique et écrivain Sayed Mahmoud a salué ce choix, en soulignant que le développement historique de la culture égyptienne dépendait de la façon d’appréhension de la ville et de ses institutions qui ont mené le processus de modernisation et ont distingué Le Caire des autres villes. « Par conséquent, il est nécessaire de réhabiliter le centre-ville cairote à travers des événements pareils, en vue de pouvoir continuer son rôle en tant que coeur battant de la ville. Le progrès culturel du Caire contribue également à la promotion de la culture du monde arabe », affirme-t-il.
Le festival a conçu des activités culturelles qui touchent à tout, sans oublier de mettre l’accent ainsi sur l’identité égyptienne et son rôle dans le développement culturel au monde arabe. En outre, une identité visuelle simple a été choisie pour le logo du festival, sous forme de sphères en couleurs, correspondant à un public non élitiste.
Invités de renom
Parmi les invités, le scénariste égyptien Mohamed Amine Radi dont la renommée est liée à une longue liste de feuilletons qui ont connu un succès fou auprès du public et des critiques tels Nirane Sadiqa (des tirs amis), Al-Sabaa Wassaya (les sept commandements), etc. Il a animé un atelier sur le développement du scénario en mettant l’accent sur le rôle du scénariste qui n’est pas limité aux textes écrits par lui-même, mais qui s’étend parfois aussi au développement de textes écrits par d’autres. Et ce, puisqu’un écrivain professionnel doit être conscient des compétences requises. Ceux qui sont intéressés par le domaine du scénario ont eu certainement la chance de faire un pas de plus vers une appréhension du concept de développement du texte dramatique.
Un salon du livre qui répond à tous les goûts.
En outre, le festival n’a pas manqué d’invités du monde arabe : l’écrivain marocain Abdelilah Ben Arafa a fait escale pour la première fois en Egypte pour donner un séminaire à propos du grand recueil d’Ibn Al-Arabi Al-Hatémi, poète et philosophe soufi d’Andalousie. Spécialiste dans le domaine de l’esthétisme, du soufisme et de la musique, Ben Arafa a collectionné de nombreux manuscrits d’Ibn Al-Arabi en vue de les étudier en analysant le sens et la structure de sa poésie dans le but d’approfondir la compréhension de son héritage poétique, philosophique et soufi. Une fenêtre sur un genre distingué a été ouverte.
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