Le documentaire Juifs d’Egypte d’Amir Ramsès.
« Les Rues de la Paix est une programmation culturelle qui a abordé, pendant quatre jours, la place du patrimoine religieux comme moyen de favoriser la compréhension des autres traditions. Mais comment faire face aux défis qui menacent ces patrimoines ? Quelles pistes peuventelles favoriser leur promotion ? Quel rôle, plus largement, pour la culture et la représentation dans l’expression du religieux ? C’est dans ce cadre de promotion du dialogue et de la découverte des patrimoines culturels que l’IFE a accueilli des représentants religieux, des chercheurs, des artistes et des penseurs de différents horizons », souligne David Sadoulet, conseiller de coopération et d’action culturelle auprès de l’ambassade de France. Le programme a été rythmé par de nombreux moments d’échange, avec une conférence et des dialogues sur le patrimoine, les représentations du religieux et la figure du prophète Abraham.
Des visites guidées de sites religieux et patrimoniaux ont été organisées, à savoir la mosquée de l’imam Al-Chaféï, construite autour du mausolée du fondateur de l’une des quatre écoles de jurisprudence islamique, l’église Saint-Simon, des synagogues habituellement fermées comme celle d’Héliopolis, qui a accueilli la projection du documentaire Juifs d’Egypte en présence de son réalisateur, Amir Ramsès.
Deux concerts exceptionnels ont eu lieu à l’IFE (antenne de Mounira), avec Rissalet Al-Salam (message de paix), dirigé par Intissar Abdel- Fattah, et le duo de chant entre Dalia Farid et May Abdel-Aziz. Créé en 2008 par l’artiste Intissar Abdel-Fattah, le groupe Rissalet Al-Salam se sert de la musique spirituelle et du chant soufi pour rapprocher les cultures et transmettre un message de paix. Il rassemble quarante-cinq chanteurs et interprète souvent un répertoire fusionnant des airs coptes, des chants indonésiens, des chants soufis musulmans ou encore d’autres hymnes chrétiens. Les chanteuses May Abdel-Aziz et Dalia Farid partagent elles aussi un même intérêt pour le genre spirituel. Compositrices, elles ont présenté leurs propres chants et musiques soufis, mêlant les traditions copte et musulmane.
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