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L'Egypte au Salon du livre de Khartoum

Rasha Hanafy, Lundi, 23 octobre 2017

La participation de l’Egypte en tant qu’invitée d’honneur au Salon du livre de Khartoum a été un succès. Une présence qui renoue des relations culturelles et de voisinage ancestrales.

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La présence du public était massive au Salon international du livre du Soudan, à la tenue du colloque intitulé « La Culture et la société au Soudan », organisé la semaine dernière à Khartoum et animé par le critique et professeur égyptien Ahmad Zayed. Ouvert jusqu’au 29 octobre, le Salon du livre du Soudan a sélec­tionné l’Egypte comme invitée d’honneur de la session de 2017. Zayed avait expliqué lors de son colloque que la culture est liée aux traditions, cou­tumes, différents types d’art et aux divers genres de vie particuliers à chaque peuple. Dans ce contexte, il pense que « le Soudan est une image culturelle par excel­lence de toute l’Afrique, vu qu’il est situé au coeur de ce continent et possède une grande diversité culturelle africaine. En fait, l’interdé­pendance entre les diffé­rentes tribus soudanaises est importante, car elles conser­vent leur patrimoine, que l’on retrouve dans les cou­tumes, les traditions et la solidarité, malgré les récents changements et les difficultés dont souffre la société souda­naise ». Dans le domaine lit­téraire et la culture arabe, Zayed a souligné que le Soudan avait son empreinte aussi à travers le roman et la poésie. « Nombreux romans ont participé à échanger et transférer la culture soudanaise vers le monde entier. Citons, à titre d’exemple, le livre du grand romancier souda­nais Al-Tayeb Saleh, Mawsem Al-Hijra Ila Al-Chamal (saison de l’émigration au Nord), classique arabe contemporain et oeuvre la plus connue de son auteur, qui nous fait notamment pénétrer dans les deux univers distincts que représentent la colonisation au XXe siècle et une société traditionnelle soudanaise, qui semble assez peu connue. Le patrimoine popu­laire dans la culture soudanaise avait aussi été préservé par le théâtre national, fondé depuis 1958 », assure Zayed.

Il est à noter que les responsables du salon avaient interdit la vente de deux livres de deux écrivains égyptiens : Soqout Al-Imam (la chute de l’imam), roman de la militante féministe Nawal Al-Saadawi, et Al-Qorän fi Misr (le Coran en Egypte), de l’écrivain et journaliste Mohamad Al-Baz. Selon le directeur du salon, Abdel-Azim Magzoub, les deux livres ne conviennent pas à la nature de la société soudanaise.

La 13e session du Salon international du livre au Soudan, qui s’achève le 29 octobre, a comme thème « Le Livre est le pont pour le savoir ». 14 pays y participent avec plus de 300 maisons d’édition de par le monde.

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