Al-Ahram Hebdo : Pourquoi avez-vous choisi d’annoncer la reprise des activités de votre galerie avec l’organisation de l’exposition de Sobhi Guirguis en dehors de vos locaux rue Al-Charifein ?
Karim Francis: J’avais décidé de tenir une exposition de Sobhi Guirguis vers le début de novembre. Le problème est que les élections législatives se tiendront probablement vers la fin de l’année. Mon espace d’art se situe au centre-ville, donc toujours bouleversé par les événements politiques. J’ai alors accepté la proposition d’un ami, visant à tenir l’exposition dans son appartement à Zamalek. Après deux semaines, l’exposition se déplacera vers un autre appartement, au troisième étage du même immeuble, ou vers la galerie directement, suivant les circonstances.
— Etes-vous toujours à la recherche d’espaces inhabituels pour exposer ?
— Mon objectif est de cibler un public, de l’attirer afin d’être plus réceptif. Mon expérience avec le restaurant-café La Bodega à Zamalek était assez intéressante. Tous les jours, il y avait une trentaine de tableaux accrochés aux murs, des étiquettes et des brochures sur les tables avec des renseignements sur l’artiste. Je suis prêt à transformer tout espace en salle d’exposition. Jusqu’en 2006, je multipliais les événements à droite et à gauche, en dehors des galeries, pour attirer le public. Je veux éliminer la distance entre le public et l’oeuvre.
Souvent, dans une galerie, le public jette un coup d’oeil rapide, sans trop s’attarder. J’ai placé des bancs dans la galerie, pour permettre aux gens de s’asseoir et de contempler les oeuvres plus longuement.
— Quels sont les événements-clés programmés pour cette saison?
— Ma galerie est fermée depuis le 23 janvier 2011. Ensuite, la révolution s’est déclenchée. Les circonstances ont donc prolongé la fermeture. Mais j’ai poursuivi mon travail de curateur en Egypte comme ailleurs. En 2015, l’Espace Karim Francis célébrera son vingtième anniversaire. J’ai prévu trois expositions de sculptures, avec Mohamad Radwan, Abdel-Badie Abdel-Hay et Adam Hénein, et deux autres pour le photographe Nabil Boutros et le peintre Hamed Abdallah.
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