Madrasset Al-Mochaghébine.
Al-Eyal Kébret.
Impossible de manquer sur le petit écran Madrasset Al-Mochaghébine (l’école des cancres, 1973) ou Al-Eyal Kébret (les enfants ont grandi, 1979). Diffusées sur les chaînes satellites ou publiques, elles sont devenues les icônes de toutes fêtes religieuses musulmanes. Interprétant Morsi Al-Zanati dans le premier et Soltane dans le second, Saïd Saleh est devenu pour les spectateurs ce comédien qui touche toujours les coeurs. On accepte ses effets humoristiques, ses déguisements, et même ses digressions. Sur les réseaux sociaux, on reproduit des extraits de ses discours comiques, on reprend ses images du passé… Saïd Saleh a toujours réussi à faire rire. On l’a souvent appelé par le nom de ses personnages, et lui, il se contente de répéter: « Je suis le fils du théâtre ».
Sa carrière de comédien a débuté au théâtre de la télévision dans les années 1960. Sur les planches, il a joué plus de 300 pièces. Le jeu, l’humour noir et la critique des régimes politiques se manifestent dans ses pièces à succès Kaabalon, 1985 et Qaadine leih en 2005. Sur scène, il est ce comédien passionné et spontané qui se permet de tout dire.
]Au cinéma, Saïd Saleh, qui a partagé le vedettariat avec son ami Adel Imam dans différentes productions, compte à son actif 500 longs métrages. « Le cinéma égyptien a produit tout au long de sa carrière 1500 longs métrages. J’ai eu la chance de participer au tiers de cette production », déclarait souvent « Soltane » dans les médias.
Son rôle dans le film Al-Zhaïmar (2010) a révélé une autre facette de ce comédien et a témoigné de son potentiel inépuisable. Loin de jouer le comique, il y interprétait le rôle d’un vieil homme atteint de maladie.
Jouer au théâtre, au cinéma et à la télévision a constitué son vrai salut, pour surmonter des périodes de détention et de troubles variés.
Son départ a été soudain suite à la détérioration de son état de santé. Et même si cette star de l’humour noir n’est plus, on retrouvera quand même bientôt Soltan ou Morsi. Saïd Saleh nous fera toujours rire.
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