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Exil, amour et déplacement

May Sélim, Mercredi, 16 octobre 2024

Le Liban et la Palestine sont très présents dans la programmation du D-CAF, vu les circonstances politiques.

Exil, amour et déplacement
Et si ces larmes n’étaient pas uniquement les miennes.

Les voix d’artistes venus de pays en crise, notamment la Palestine et le Liban, se font vivement entendre. Et ce, à travers des spectacles et des expositions qui rejettent les atrocités de la guerre.

« Le festival est directement impacté par ce qui se passe dans la région, notamment les scènes tragiques dont nous sommes témoins quotidiennement en Palestine, au Liban, au Yémen et au Soudan. Malgré l’obscurité et l’incertitude de la situation, nous restons optimistes quant au fait que demain sera meilleur. Nous devons nous y préparer, alimenter l’espoir et la résilience, c’est le rôle de l’art et de la culture en général », a déclaré Ahmed El-Attar, directeur-fondateur du festival.

Les expositions d’art visuel et de nouveaux médias abordent les défis socioéconomiques, ainsi que les problèmes propres à la guerre et au déplacement. Le programme du festival s’ouvre par l’exposition Where Do Dreams Go ? (où vont les rêves ?) à partir du 23 octobre à l’immeuble Victoria, en collaboration avec Mazg pour la culture et les arts. L’exposition rassemble les oeuvres de 30 artistes de comics.

Deux autres expositions de nouveaux médias touchent à l’actualité en Palestine et au Liban. Le lexique de Nazeh (le dictionnaire du déplacé) de la Palestinienne Hala Alnaji à partir du 7 novembre au passage Kodak et Nazar de la Libanaise Lara Kobeissi à partir du 7 novembre au magasin Kodak.

En se servant d’éléments de la réalité virtuelle, Kobeissi invite les visiteurs à considérer les expériences personnalisées, en s’inspirant des pratiques ancestrales, au sud du Liban, afin de se protéger contre le mauvais oeil, des rituels de résistance douce, complétés par des enregistrements audio de drones de surveillance, de chants portant sur le thème de la conspiration.

Et si ces larmes n’étaient pas uniquement les miennes, le 7 novembre à 20h au théâtre Al-Falaki, est une performance de la Libanaise Racha Baroud qui, entre souvenirs et réminiscences, dévoile plein de non-dits. Par la parole, l’image et le corps, elle révèle les mécanismes d’un héritage qu’elle porte inconsciemment en elle. A travers cette performance, elle revisite l’histoire intime de sa famille et cherche à se réconcilier avec son passé.

Arrivée-départ

Dans Transit Tripoli de Caroline Hatem, prévu les 3 et 4 novembre au théâtre Al-Falaki à 20h, un jeune homme raconte sa fuite de Syrie, son arrivée à Beyrouth, puis à Tripoli où il semble vouloir s’installer alors que tout le monde rêve de partir. Il partage son sentiment de vivre dans un présent où tout est possible et impossible à la fois.

La comédienne syrienne Hala Omran et l’artiste visuelle palestinienne Bissan Al-Chérif collaborent ensemble dans Dressing Room, les 8 et 9 novembre au théâtre Studio Nassibian à 20h. Le spectacle est le fruit d’un atelier de formation théâtrale consacré aux femmes de plus de 50 ans. Il aborde la relation entre le corps féminin et son évolution au fil du temps. Ces deux femmes explorent la façon dont leur corps change et comment elles gèrent ces changements et ces transitions.

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