Encore une fois, la chanteuse étoile Chérine Abdel-Wahab se retrouve au sein d’une dispute très médiatisée. Cela s’applique désormais aussi bien sur sa vie privée et ses problèmes avec son ex-mari qu’à sa vie professionnelle et son désaccord avec la boîte de production saoudienne, avec laquelle elle a signé un contrat d’exclusivité il y a quelques années.

Les fans de la chanteuse ont lancé une campagne électronique pour la défendre et faire appel au boycott de la société, qui ne diffusait pas les chansons de leur idole, alors qu’elles étaient prêtes depuis un certain temps. En conflit avec Chérine, la société Rotana supprimait au fur et à mesure les nouvelles chansons mises en ligne sur les différents plateformes et réseaux sociaux. C’est comme si l’on suivait en direct des jeux de fuite et de capture entre la diva et son producteur. Chérine est allée même jusqu’à annoncer avoir posté ses cinq chansons gratuitement via We Transfer, « pour les beaux yeux de son public ». Car soi-disant, elle veut partager avec lui ses joies et ses peines, étant donné qu’elle n’interprète que des oeuvres qui lui collent à la peau.

Les nouveaux titres, majoritairement composés par Aziz Al-Chaféï, écrits par Tamer Hussein et arrangés par Tooma, sont : Assal Hayati (le miel de ma vie), Batmana Ansak (j’espère t’oublier), Ma Zal Ala Al-Bal (toujours dans ma pensée), Hanahtafel (nous allons célébrer ensemble), Elli Yeqabel Habibi (celui qui rencontre mon bien-aimé). Ils expriment les divers états d’âme de l’artiste fraîchement divorcée, après une histoire d’amour tumultueuse, qui a fait couler beaucoup d’encre. Elle y évoque sa souffrance au lendemain de la séparation, ses douleurs, sa tentative de prendre sa vie en main, la nostalgie qu’elle éprouve à l’égard du couple, sa déception ayant été trahie par tout son entourage. Seul le public semble lui tenir la main en douceur, pour ce, elle s’adresse à lui en disant : « Vous pouvez me suivre via mon nouveau compte Instagram ... C’est grâce à l’amour de mes fans que je suis forte ».

Les classes plus intellectuelles applaudissent le courage de Chérine qui a su tenir tête à un gros magnat de la production, saluant le caractère authentique de la chanteuse qui a accédé à la célébrité depuis la sortie de son tube Ah Ya Leil (ô la nuit) en 2002. Ils louent cette voix teintée de mélancolie qui ne cesse d’affirmer : « Je continuerai à chanter au grand dam de tous ! ».

En attendant, l’affaire des cinq chansons diffusées sans l’approbation de leur producteur fait l’objet d’un procès juridique. Les fans de Chérine, comptant à présent plus d’un million de followers, affichent leur soutien et souhaitent qu’elle s’en sorte, surtout qu’elle s’est dite prête à payer les indemnisations. Son obstination va lui coûter plusieurs millions.