On a beaucoup entendu parler de ce nouveau volet du thriller le plus célèbre de ces dix dernières années. L’affiche annonce la couleur, que l’on soit familier ou non avec tous ces patronymes. Welad Rizq 3 ... Al-Qadiya (fils de Rizq 3 ... la décisive) se classe d’entrée de jeu dans la catégorie des films d’action super-effrénés, l’événement cinématographique le plus éclatant de cet été 2024 !
Ecrit par Salah Al-Jéheini et réalisé par Tareq Al-Erian, ce nouveau volet met en vedette Ahmad Ezz, Amr Youssef, Karim Qassem, Asser Yassine, Mohamad Mamdouh, Ali Sobhi, Mohamad Loutfi, Nesrine Amin, Asmaa Galal, Sayed Ragab et Ahmad Al-Raféï. Le film accueille également des talents internationaux, soit devant ou derrière la caméra, comme le boxeur international Tyson Fury qui apparaît avec sa vraie identité.
Il s’agit dans cette 3e partie d’un nouveau come-back des fils de Rizq, les trois frères : l’aîné, Réda, interprété par Ahmad Ezz, Rabie, campé par Amr Youssef, et Ramadan, joué par Karim Qassem, après des années de repentir et de détournement du monde du vol et de la fraude. D’après la recommandation du frère aîné Réda, les frères décident de retourner à ce monde afin de gagner une grande somme d’argent qui les aidera à mettre fin à toutes les poursuites liées à leur passé criminel. Cette fois, ils doivent commettre leur vol en Arabie saoudite, précisément au Boulevard d’Al-Riyad lors de la Saison des événements artistiques et sportifs d’Al-Riyad. Ils doivent voler à un boxeur international une montre en or de très grande valeur, incrustée de diamants, et l’apporter à un chef de gang en Egypte. Ils cherchent à gagner la somme voulue et faire tomber leur grand rival-ennemi Saqr, joué par Sayed Ragab. Les voilà partis pour préparer le casse du siècle, sachant que personne n’a jamais réussi à braquer un événement pareil à ce jour.
Une aventure au look assez moderne et plus ou moins différente de celles habituelles entreprises par les Fils de Rizq lors des deux derniers volets. L’ambiance dramatique générale est presque la même, assez américanisée.
Escroqueries entre Le Caire et Riyad
Sponsorisé et coproduit par l’Autorité du divertissement en Arabie saoudite, le film, avec un budget d’environ 800 millions de L.E., témoigne d’une campagne publicitaire et de marketing gigantesque sans précédent. Résultat : une recette de quelque 150 millions de L.E. en 10 jours seulement.
Les fans des films d’action retrouvent tout ce qu’ils ont aimé dans les anciens films d’action de Tareq Al-Erian : poursuites, agressions, victimes, un peu d’humour et de dérision et pas de péripéties. Toutefois, on reste en quête de quelque chose de différent sur le plan scénario.
Mais, faut-il alors être surpris de la faiblesse du scénario ? Dans un tel film, même les erreurs de logique deviennent le plus souvent acceptables. La seule chose qui tienne la route reste sans doute l’action ! Où les balles s’enchaînent et le sang gicle abondamment !
La trame révèle, par ailleurs, un mélange dynamique de stars confirmées et de nouveaux visages. Ahmad Ezz, Amr Youssef et Mohamad Mamdouh, eux, comptent parmi les grands noms qui ont déjà prouvé leur talent dans le genre. La rencontre de ces géants du cinéma d’action à nouveau dans une même production suscite certes une curiosité ou plutôt un enthousiasme immense. Ajoutons à ce trio des noms tels que Asser Yassine, Sayed Ragab, Ali Sobhi ou Mohamad Loutfi, ce qui fait monter le suspense donc d’un cran !
La direction de Tareq Al-Erian est une caution de qualité. Connu pour ses aptitudes à créer des scènes d’action saisissantes, il apporte son expertise unique à la saga. Les décors de la caravane où vit le personnage Al-Chayeb (Asser Yassine), tout comme les décors des événements tournés à Riyad, s’avèrent être superbes, surtout ceux au Boulevard et le casino où tout a l’air classe et glamour.
Un casting glamour
Passons à Asser Yassine dans le rôle d’Al-Chayeb. Il n’est plus un visage inconnu pour ceux qui suivent le cinéma d’action. Ses performances dans des films comme Men Dahr Ragel ou Aswar Al-Qamar montrent qu’il est parfaitement à l’aise dans des rôles intenses et physiques. Il ajoute une profondeur et une nuance au casting. Amr Youssef, que le nouveau film Chëo (mon pote) a placé parmi les premiers rangs des jeunes premiers, comédiens des films d’action, excelle à se présenter, à nouveau, différemment du stéréotype du jeune premier beau et romantique que lui ont offert les producteurs pendant les premières années de sa carrière. Quant à Ahmad Ezz, il n’est autre que la légende derrière des icônes comme Al-Khaliya, Al-Mammar ou Al-Ikhtiyar. Sa capacité à captiver l’audience tout en offrant des performances physiques est inégalée.
Le nouveau tandem Ali Sobhi dans le rôle d’Al-Kouri et Ahmad Al-Raféï dans le caractère d’Al-Sultan apporte une dimension différente et assez fraîche au film. Ils ont vraiment toute la verve. Sans oublier la douée Nesrine Amin, dans le rôle de la femme de Réda. Le reste de la distribution est également adroit, avec des personnages hilarants incarnés par de très bons acteurs.
En somme, Welad Rizq 3 est plus qu’une simple suite. C’est une célébration du cinéma d’action. Il n’est peut-être pas le divertissement extrême par excellence qu’on nous avait promis, mais il restera néanmoins un bon divertissement que l’on peut déguster devant un gros paquet de pop-corn et une canette de boisson bien fraîche. Un divertissement estival assez honnête, même si un peu plus de rigueur et de créativité aiderait définitivement à rendre l’ensemble un peu moins redondant.
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