
Saïd Al-Adawi.
Saïd Al-Adawi (1938–1973), né à Alexandrie, est l’un des artistes les plus talentueux de sa génération. Diplômé de la faculté des beaux-arts à Alexandrie, Al-Adawi a contribué en 1958, avec les vétérans d’art égyptien Mahmoud Abdallah et Moustapha Abdel-Moeti. Ensemble, ils ont créé l’Alexandrian Experimentalists Society (les expérimentaux alexandrins) et organisé en 1965 leur première exposition.
L’art d’Al-Adawi est nourri par la réalité dramatique des événements sociopolitiques survenus dans les années 1960. D’ailleurs, les contorsions déformées et abstraites des personnages de ses peintures nous font rappeler le travail de Picasso et Miró, avec leurs multiples proliférations sur une même toile. Néanmoins, avec un style particulier qui lui est propre, Al-Adawi dote ses personnages de formes calligraphiques et de motifs issus de l’art islamique. Le tout est incrusté de compositions surréalistes abstraites, portant un message moral.
Local comme international, l’art d’Al-Adawi figure au Musée d’art égyptien moderne au Caire, au Musée d’art moderne à Alexandrie, au Musée de l’Institut arabe à Paris et au Musée de la Banque nationale égyptienne.

Saleh Abdel-Sabour.
Saleh Abdel-Sabour (1976-2013), décédé très jeune, a touché à l’art de la gravure à l’âge de 11 ans. Travaillant sur différentes techniques de gravures, Abdel-Sabour s’est concentré à créer en 2007 une nouvelle technique appelée «
le marbre de secours ». Il s’agit, par cette technique particulière, de recourir uniquement au marbre égyptien, en tant que matière de base pour ses gravures. Et ce, en recourant à des toits de zinc et de bois. Le tout est marqué, avec énergie et force, par un style audacieux, à la fois abstrait et expérimental. Abdel-Sabour a également touché à l’art de la photographie et de la vidéo pour lequel il a obtenu des prix dans plusieurs éditions du Salon des jeunes. Abdel-Sabour encourageait tout graveur à expérimenter avec la matière, pour produire de bons tirages, au profit de tout art visuel.
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