Amr Diab et son « Nouveau Look » !
Un été sans Amr Diab, cela n’existe pas. Avec une rythmique endiablée, son single Al-Look Al-Guédid (nouveau look), écrit par Ayman Bahgat Qamar, composé et arrangé par Mohamed Yéhia, fait vibrer la foule.
Sorti début juillet avec un poster de Amr Diab, le single a amassé des millions d’écoutes sur Spotify, Anghami et YoutTube. Portant un cardigan blanc ouvert et transparent, Amr Diab a suscité une vive controverse, sur son physique plutôt que sur son interprétation. « Parle-t-il de son propre look ou de celui de sa nouvelle bien-aimée ? », s’interrogent les uns; « Ce nouveau look convient bien à Amr qui ne cesse de rajeunir ! », s’exclament les autres. Bref, le single n’ajoute rien au parcours de Amr Diab et ressemble beaucoup de par ses paroles et ses mélodies aux chansons qu’il a interprétées au cours de cette dernière décennie. Toutefois, elle reste à éclat pour ses fans fidèles et passionnés.
Mohamad Mounir et la sauce folklorique

Considéré comme l’un des piliers de la chanson égyptienne moderne, Mounir, qui a vu grandir plusieurs générations, n’est pas à contre-courant face aux plus jeunes. Il n’épargne ni sa voix ni ses mots. Son dernier single n’est pas une exception à la règle. Surnommé le King, Mounir maîtrise toujours et avec excellence sa voix. Entre vigueur et émoi, le single Leily (oh la nuit!) est écrit et composé par le comédien Akram Hosni, et arrangé par Nader Hamdi. Ce dernier a excellé dans le choix et l’orchestration. Bref, il est expert en la matière et sait bien mettre la bonne note au bon endroit avec le bon instrument. Les mélodies, aux airs soufis, inspirées d’un thème folklorique, sont entraînantes et restent facilement dans la tête, et les paroles sont teintées du style propre au sud de l’Egypte. Celles-ci ont provoqué une vive polémique, car un autre poète, Adel Sabri, a accusé Hosni de lui avoir volé les paroles de la chanson. Une accusation qui a fait scandale pendant plusieurs jours.
Réalisé par Mariam Al-Bagoury, le clip de la chanson rassemble huit comparses qui ressemblent beaucoup à Mounir et adoptent son style et ses gestes. « Il nous a fallu leur faire apprendre la chanson par coeur », a souligné Al-Bagoury lors d’un entretien télévisé. A la sauce folklorique égyptienne, où le tabla (la darbouka) et le dof (tambourin) s’imposent, le style de chant de Mounir se marie à merveille avec le folk mélodieux et les scènes prises sous le soleil du désert.
Latifa 2022 … une ambiance festive !

Avec 15 millions d’écoutes sur les différentes plateformes, et 3 chansons (sur 5 de son mini-album) conçues parmi les 25 chansons les plus écoutées au monde sur YouTube, le mini-album de Latifa a fait un record! Et, la chanteuse tunisienne cartonne.
Composé de 5 chansons, le mini-album, qui porte le titre « Latifa 2022 », propose une compilation au niveau des dialectes avec deux chansons en égyptien, deux en iraqien et une en tunisien, ainsi qu’au niveau des rythmes : house-disco, EDM et maqsoum.
Vient en premier lieu son titre Hanéichha Marra Wahda (on ne vit qu’une seule fois), écrit par Malak Adel, composé par Mohamed Yéhia et arrangé par Mohamed Hamdi. Il a été tourné en vidéoclip par Shérif Terhini. Avec des scènes de danse prises en bateau, une base disco très prononcée avec des infiltrations sonores du synthétiseur, la chanson ne laisse personne indifférent et nous replonge, pleinement, dans une ambiance estivale.
Assala ne s’endort pas sur ses lauriers

Quatre jours ont suffi pour que le single d’Assala Ghalban (pauvre) dépasse les 8 millions d’écoutes sur YouTube. D’ailleurs, ce nombre saute pour atteindre les 15 millions en ajoutant le nombre d’écoutes sur les plateformes Spotify, Anghami et Deezer. Ecrit par Menna Al-Quiy, composé par Ihab Abdel-Wahed et arrangé par Ahmed Tarek Yéhia, le single s’inscrit dans la lignée du style dernièrement adopté par Assala, aux accents pop-folk. Cette dernière a brillamment réussi à exposer sa puissance vocale portant l’expressivité incontournable du texte, qui s’ajoute à une palette sonore réussie. Elle séduit encore son public.
Elle va certainement aussi rebooster le moral de ses fans, notamment féminins. Et ce, puisque les paroles renvoient à une femme puissante qui construit son propre monde loin de son ex-amoureux qui l’a quittée. D’ailleurs, la chanteuse syrienne avait déclaré au programme MBC Trending qu’elle lancerait bientôt un duo avec la chanteuse marocaine Asma Lamnawar et un autre avec le chanteur égyptien Ramy Sabri, laissant ainsi ses fans sur leur faim.
Tamer Hosni… même style!

Tamer Hosni a lancé son nouvel album Aashängy (amoureux en dialectal) le 23 juillet pour réaliser, au bout de 24 heures, 1,5 million d’écoutes sur les différentes plateformes. Composé de 9 chansons, il n’en a filmé en vidéoclip qu’une seule: la chanson phare de l’album.
Ecrite par Hamada Al-Sayed, composée par Madih Mohsen et arrangée par Amir Mahrouss, la chanson est teintée de mélodies énergétiques brutes, apaisées et pop. Elle porte toute la joie et l’adoration, et devrait nous faire danser encore tout l’été, notamment avec le maqsoum, une forme rythmique délivrée du traditionnel égyptien dit baladi, qui s’infiltre avec le tabla.
Le chanteur-compositeur y offre un tempo élevé, des paroles positives qui ne sont que des conseils pour mener à bien sa vie. Le clip réalisé par Tamer Hosni lui-même délivre des scènes témoignant de la bonne humeur. Elle rappelle le style de la chanson de Tamer lancée l’année dernière Iftah Albak (ouvre ton coeur) qui était elle-même inspirée des airs de Happy, une chanson écrite, produite et chantée par Pharrell Williams, sortie en 2013.
Hamaqi chante des paroles de Jahine

Pour chanter un poème, quoi de mieux qu’un grand poète du dialectal à l’instar de Salah Jahine? Ainsi, Mohamad Hamaqi a fait le bon choix. Les paroles de son single Agaby (je m’étonne) ne sont qu’un quatrain du légendaire Salah Jahine. Un texte drôle et nostalgique qui se consacre à souligner l’étonnement à l’égard de ce monde où l’on est obligé de suivre un certain parcours et de courir derrière la réussite. Or, on n’a pas choisi d’y exister.
La voix de Hamaqi est unie à celle du compositeur Toma : le single commence par une intro de cordes accompagnée de la voix de Toma, ensuite Hamaqi prend la relève à partir du refrain où le rythme s’intensifie. Avec des mélodies oscillant entre des énergies brutes, apaisées et pop, devient-il évident de fredonner la mélodie de cette chanson en voiture, au bureau ou même au bord de la mer ?
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le duo a eu le courage d’interpréter une chanson qui n’a rien à voir avec tout ce qui est commercial. Un choix qui devrait faire grimper Hamaqi non seulement dans le classement des tubes d’été, mais aussi au niveau des stars pop.
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