Al-Ahram Hebdo : Vous dites que Cairo International Art District (CIAD) n’est ni un festival, ni une foire d’art. Comment donc le décrivez-vous ?

Hana El-Beblawy: Le CIAD est un grand projet d’art contemporain, rassemblant plusieurs nationalités, cultures et disciplines artistiques. Il se tient en parallèle avec la quatrième exposition internationale organisée par la société Art d’Egypte, prévue du 21 octobre au 7 novembre prochain au Plateau des pyramides de Guiza, sous le titre de Forever is Now. L’événement se déroule sous les auspices du ministère du Tourisme et des Antiquités, du ministère des Affaires étrangères et de l’Unesco.

— Quels sont les espaces choisis pour accueillir les oeuvres du CIAD ?

— Le CIAD investit 12 espaces, tous situés au centre-ville cairote. A savoir : Access Art Space, The Factory, 36 rue Abdel-Khaleq Sarwat, le passage Kodak, le cinéma Radio et les six échoppes de la rue Nabarawi. Les visiteurs sont conviés à une balade à pied. L’espace Rawabet accueille des colloques et des ateliers d’art contemporain, tout au long de l’événement. Celui-ci réunit des artistes de par le monde, américains, belges, brésiliens, britanniques, néerlandais, français, allemands, grecs, italiens, saoudiens, espagnols, soudanais, suisses et égyptiens.

— Pourquoi avoir choisi le centre-ville du Caire pour y tenir le CIAD ?

— Toutes les manifestations organisées ou soutenues par Art d’Egypte visent à marier art contemporain et sites du patrimoine. Donc, le centre-ville cairote, ce quartier riche en histoire, était un choix évident. Déjà sous l’impulsion urbanistique du khédive Ismaïl, le centre-ville était un quartier carte postale, privilégiant les arts. C’est le coeur historique et touristique du Caire moderne. Aujourd’hui, il est rénové et revivifié de manière à réhabiliter son rôle en tant que lieu de rencontre entre artistes, amateurs d’at et collectionneurs. Le sponsor principal du CIAD est la société Ismaïliya pour les biens immobiliers, laquelle oeuvre à la rénovation du centre-ville cairote.