A Alexandrie, il est temps de faire la fête. La ville côtière défie la chaleur écrasante et la pandémie, en accueillant la 19e édition du Festival international d’été, organisée par le Centre des arts de la Bibliothèque d’Alexandrie. Cette édition continue à ensorceler le public par des concerts, des performances, des ateliers artistiques, etc.
Deux jours avant le début du festival, c’est-à-dire le 8 juillet dernier, les mesures de distanciation sociale ont été allégées et la limite d’accueil a été levée de 50% à 70%. « Les mesures de distanciation sociale sont toujours respectées. Les salles de spectacle sont stérilisées avant l’entrée du public et le port du masque est obligatoire. L’an dernier le festival a réduit le nombre de soirées et de festivités, mais cette année la situation est nettement meilleure », estime Névine Kenawy, responsable de la programmation du centre des arts.
Lena Chamamyan clôture le festival.
Jusqu’à la soirée de clôture prévue le 7 août, le public a droit à plusieurs surprises. Le festival promet de faire découvrir de nouveaux talents, notamment à travers le concours musical « Mélodie libre ». Celui-ci, lancé en 2019, vise à introduire de nombreux groupes musicaux, encore à leurs débuts. En fait, la sélection des lauréats se passe sur le vif, devant le public. « Nous offrons à ces jeunes la possibilité d’animer une soirée pour la première fois sur les planches du théâtre en plein air de la Bibliothèque d’Alexandrie et nous leur donnons l’occasion d’entrer en contact direct avec le public. Chaque groupe dispose d’environ 20 minutes de prestation. Le jury présidé par le compositeur Ragueh Daoud, responsable du Centre des arts de la bibliothèque, est toujours aux premiers rangs et en fin de soirée deux lauréats sont primés », explique Névine Kenawy, précisant que le concours aura lieu le 4 août.
Le public pourra aussi danser sur les chansons rythmiques de Hicham Abbas, l’une des stars de la musique pop égyptienne dans les années 1990, le 29 juillet, au théâtre en plein air de la Bibliothèque d’Alexandrie. Le chanteur est de retour sur scène, promettant à ses fans d’interpréter quelques-uns de ses meilleurs tubes, ainsi que d’autres nouvelles chansons comme Sahranine Al-Leil (nous veillons la nuit), un single sorti en juin dernier. Et ce, sans oublier les chansons de son album Amel Dagga (tu fais du bruit), sorti en 2019, après une absence de dix ans.
Spectacles musicaux
Hicham Abbas, l’une des stars pop des années 1990.
Pour la première fois, le festival coopère avec les théâtres de l’Etat et reçoit sur les planches de la Bibliothèque d’Alexandrie le spectacle Zahaba Al-Layl (la nuit s’en est allée). Monté par le metteur en scène d’origine alexandrine Saïd Kabil, le spectacle retrace le parcours du chanteur et compositeur égyptien Mohamad Fawzi. Le titre même du spectacle est une allusion à une célèbre chanson pour enfants interprétée et composée par Fawzi dans les années 1950. « Ce spectacle a été produit en 2020. Il sera donné sur les planches de la Bibliothèque d’Alexandrie pour la première fois le 31 juillet et le 1er août dans la grande salle de théâtre », mentionne Kenawy.
La troupe Fabrica présentera des extraits des spectacles musicaux les plus répandus dans le monde. Cette troupe, créée en 2011 par la soprano Névine Allouba, vise à promouvoir le théâtre musical en Egypte, en organisant des cours et des ateliers de chant, de musique et de théâtre. Et ce, au siège de l’académie Fabrica au Caire. La troupe présentera ainsi, le 5 août, des sketchs de son dernier show Broadway bel Arabi (Broadway en arabe), lequel a eu beaucoup de succès.
Du patrimoine façon techno
Nouran Abu-Taleb, une voix multiple.
Sous l’étiquette de « Musique du monde », le pianiste et compositeur Hesham Kharma anime une soirée prometteuse. Il puise toujours dans le patrimoine égyptien, mêlant sa performance à des airs contemporains et des sonorités techno. Ses compositions musicales éclaircissent la notion de fusion par excellence et nous font voyager entre les genres: jazz, funk, groove, chill-out, sans perdre le côté authentique de la musique originale. Il fait voyager le public aux quatre coins du monde, le 31 juillet.
Jeune chanteuse et compositrice, Nouran Abu-Taleb ne s’enferme pas dans les codes d’un genre particulier, mais interprète une musique plurielle et varie les répertoires. Elle présente les chansons du folklore égyptien et du répertoire soufi dans son propre style, mais elle chante aussi ses propres chansons, plus contemporaines. Sa voix à multiples facettes lui permet de toucher les mélomanes, en dépit de leur âge.
Le 1er août. Après trois ans d’absence, la Syrienne d’origine arménienne Lena Chamamyan est de retour à la scène alexandrine. Chanteuse, parolière et compositrice qui excelle à mélanger le répertoire arabe traditionnel à des airs et des paroles contemporains, Chamamyan chante une sélection de ses oeuvres, datant de 2007 jusqu’à présent. On attend impatiemment qu’elle chante en public sa nouvelle chanson Tariq Al-Chams (le chemin du soleil) qu’elle a récemment tournée en vidéoclip et qu’elle a décidée aux enfants de la Palestine et du Liban, ainsi qu’aux victimes des guerres. Ce sera alors la clôture du festival le 7 août, pour terminer cette édition en beauté .
Tous les soirs à partir du 20h30 au théâtre en plein air (la Plaza) et dans la grande salle de théâtre, à la Bibliothèque d’Alexandrie, Al-Chatbi.
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