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Mouwafak Chourbagui : A l’édition prochaine, on compte consacrer une rétrospective au réalisateur polonais Krzysztof Kieslowski

Lamiaa Alsadaty, Dimanche, 04 avril 2021

Fans les trois questions à Mouwafak Chourbagui, responsable de la programmation du Panorama des films européens.

Al-Ahram Hebdo : Comment est préparée la programma­tion d’habitude? Et comment la pandémie a-t-elle influencé votre travail ?

Mouwafak Chourbagui : D’habitude, la sélection des films commence avec le Festival de Berlin, c’est-à-dire à partir du mois de février ou de mars, puis on continue avec le Festival de Cannes. On prépare une présé­lection ; on se met à en discuter en tant que programmeurs. Chaque film doit avoir au moins l’approbation de deux program­meurs sur cinq afin d’être sélec­tionné. Ce système a été complè­tement chamboulé avec le coro­navirus qui a entraîné soit l’an­nulation soit le report des festi­vals. Le cycle normal des festi­vals a été interrompu, ainsi que le nôtre. On devait lancer le Panorama en novembre dernier, mais on a dû le reporter jusqu’en décembre, puis janvier… Or, comme le contexte n’était tou­jours pas favorable, on était obli­gé de le repousser encore et on a réussi finalement à avoir le consentement du ministère de la Culture pour le tenir actuelle­ment, avant le mois du Ramadan. D’ailleurs, quelques décisions ont été prises et vont évidem­ment donner un aspect différent au Panorama, à savoir l’annula­tion de la cérémonie d’ouver­ture, ainsi que des débats après les projections. Il n’y a pas non plus d’invités, donc malheureu­sement pas de rencontres en chair et en os avec ceux qui ont fait les films. A l’édition prochaine, on compte consacrer une rétrospective au réalisateur polonais Krzysztof Kieslowski.

Cette année, parallèlement aux projections qui se déroulent à Zawya, certains films sont proje­tés au cinéma Galaxy à Manial, car le cinéma Zamalek, où d’ha­bitude se donnent les films du Panorama, est actuellement fermé. En outre, les projections ne se font qu’au Caire, contraire­ment aux éditions précédentes qui s’étendaient à Alexandrie, Assouan, Port-Saïd et Zagazig.

— Pensez-vous que les reports en continu influencent le nombre du public ?

— Oui, je le pense vivement. Les cinéphiles fidèles sont tou­jours enthousiastes. Ils suivent de près les nouvelles du Panorama, cherchent le pro­gramme et font une liste des films à voir. Cependant, certains ont peur de se retrouver dans un lieu fermé, étant donné le contexte sanitaire. D’autres sont gênés par les mesures sanitaires mises en place, tel le port obliga­toire du masque. Or, je m’at­tends à ce que le public cette année soit surtout beaucoup plus jeune.

— Le public du Panorama des films européens est-il diffé­rent de celui du cinéma Zawya ?

— Une partie du public fidèle de Zawya vient toujours assister à des films durant le Panorama des films européens. Or, l’am­biance de ce dernier est tout à fait différente. Il y a un pro­gramme avec une liste de films dont la projection est limitée, alors que certains films projetés à Zawya pourraient rester en salle pendant deux semaines ou même plus. Il est à souligner également qu’un film européen n’est pas facile à trouver en salle en Egypte en dehors du Panorama. D’ailleurs, des étran­gers résidents ou de passage comptent aussi parmi le public du Panorama .

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