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Hend Al-Falafli : Toutes les oeuvres à énergie positive ont été admises

Névine Lameï, Mardi, 14 janvier 2020

3 questions à l’artiste-peintre Hend Al-Falafli, membre du comité de sélection et du jury de la 30e édition du Salon des jeunes. Elle est également professeure-assistante aux beaux-arts de Zamalek.

Al-Ahram Hebdo : Quels étaient les critères pour le choix des participants au salon et des lauréats?

Hend Al-Falafli : On cherche toujours la technique parfaite et la nouveauté des sujets. Les membres du jury du salon sont tous des artistes et des professeurs d’université. Nous sommes proches des jeunes, donc nous pouvons comprendre leurs ambitions, leurs pensées et leurs soucis. Toutes les oeuvres à énergie positive ont été admises. En revanche, toute négativité— sous forme de violence, de meurtre, de têtes de mort, etc. — a été éliminée.

— Qu’est-ce qui caractérise cette 30e édition du Salon des jeunes par rapport aux éditions précédentes ?

— Cette année, le salon s’est voulu moins académique. Pour la première fois, les poteries et les sculptures sont plus présentes.

Le salon aide les jeunes artistes à créer leurs oeuvres en leur offrant des facilités techniques, notamment s’agissant des disciplines qui coûtent cher, comme la sculpture. Ce qui me chagrine, c’est l’absence de gravures, qui sont malheureusement considérées comme un art peu rentable.

— Les oeuvres exposées n’échappent-elles pas, pour la plupart, au thème choisi pour cette édition « Un regard vers l’avenir » ?

— Le fait de choisir chaque année un thème précis pour le salon n’est pas censé guider les pensées des jeunes ou les empêcher de créer librement. Ici, chaque artiste a pensé l’avenir différemment. Néanmoins, ce qui unit les jeunes du salon cette fois-ci, c’est qu’ils ont recouru à un mélange de techniques contemporaines. Et comme l’avenir n’est pas si clair à leurs yeux, ils n’ont pas pu s’empêcher de constater cet état de fait. L’installation phare du salon est, à mon avis, celle de Mohamad Omran (Prix des installations). A l’aide d’une énorme barque en bois, réalisée avec des objets personnels et de meubles récupérés, il évoque l’idée de la migration. Il y exprime le désir de tant de jeunes d’améliorer leurs conditions de vie. C’est une manière de voir l’avenir .

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