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Le centre-ville au rythme de l’art contemporain

May Sélim, Mardi, 26 mars 2019

La 8e édition du D-CAF (festival du centre-ville sur les arts contemporains) se déroule du 29 mars au 21 avril. En investissant différents recoins du Caire, ce festival d’art réussit à changer un temps l’esprit de la ville.

Le centre-ville au rythme de l’art contemporain
Poussière.

Le temps de quelques semaines, le centreville cairote arbore un nouveau visage, grâce à la 8e édition du festival D-CAF sur les arts contemporains. Du 29 mars au 21 avril, des performances de théâtre, de musique, d’art plastique et de danse prennent lieu dans des espaces culturels et en plein air, au coin des rues.

Dix spectacles, en provenance de la Hongrie, de l’Allemagne, de la France, de l'Angleterre et de l’Egypte sont au programme. C’est Ahmad Al-Attar, directeur artistique du festival, qui a fait sa sélection parmi les spectacles primés dans différentes manifestations culturelles, de par le monde.

Le coup d’envoi du festival sera donné le 29 mars, à 20h, dans le Vieux Caire sur le site historique de Maqaad Al-Sultan Qaïtbey, à Gamaliya. Place d’abord au show interactif hongrois Quartzbox de Daniel Cako et Aron Hidvegi, où deux artistes dessinent avec du sable, peignent sur des plats en verre, jonglent avec la musique et la lumière. D’où une performance unique en son genre.

Puis, la rue Al-Chérifeine, au centre-ville, accueille plusieurs manifestations du D-CAF. « De multiples activités, lors des trois premières éditions, ont déjà eu lieu dans cette rue », fait remarquer Ahmad Al-Attar.

Une journée de danse y est prévue, le 12 avril, à partir de 15h. Rendez-vous avec le show allemand interactif Back To Zero de Kadir Amigo Memis, qui associe danse et calligraphie. Puis, la chorégraphe égyptienne Chaïmaa Choukry présentera Horizon, en collaboration avec des artistes professionnels et des danseurs souffrant de handicap. « Souvent, les spectacles pour personnes en situation de handicap sont chorégraphiés par des étrangers, mais cette fois, tous les participants sont Egyptiens », souligne Al-Attar. Ezzat Ismaïl, Nermine Habib, Flóra Eszter Sarlós et Máté Czakó cherchent également, dans Burnout, à développer les techniques du mouvement de ces artistes aux besoins spéciaux.

Le bâtiment Tamara, récemment restauré à la rue Gawad Hosni, accueillera, les 14 et 15 avril, la performance égypto-allemande Dialogue on Difference de Abdalla Daif et Claudia Bosse. Il s’agit d’un dialogue sur l’idée du genre, hommefemme, selon les différents environnements géopolitiques.

Ensuite, le 20 avril, le même lieu recevra l’installation interactive Crazy but True d’Ant Hampton. « C’est une expérience tout à fait unique en matière de performance interactive. Car elle se déroule dans un cadre peu traditionnel, dans lequel le public se déplace librement, fait parler les enfants de la région du Moyen-Orient, et s’adresse également à un public adulte », commente le directeur artistique du festival. Dialoguer différemment Dust (Poussière) est une pièce de théâtre, lauréate du prix Danish Art Council en 2016. Sa présentation, prévue le 29 mars au théâtre Al-Falaki, toujours donc au centre-ville, offre un mélange passionnant de plusieurs disciplines créatives : opéra, théâtre de marionnettes, etc. Tesbah Ala Kheir ou Assembly of Dreams est un spectacle franco-égyptien de Duncan Evennou et Lancelot Hamelin, en collaboration avec Benoît Verjat et Adham Hafez, lequel sera présenté au théâtre Rawabet, les 3 et 4 avril. Ce spectacle est basé sur une série d’entretiens avec les habitants de Nanterre et du Caire, effectués entre 2017 et 2018, à propos de leurs rêves dans des cités en changement politique.

Without Damage (sans dégâts) est une autre performance de danse contemporaine basée sur la recherche chorégraphique du danseur alexandrin, Mohamad Fouad. Ce dernier exprime ici sa réflexion sur la circulation des forces intérieures et extérieures du corps qui lui permettent de s’adapter au changement. Mohamad Fouad, danseur, dessine à la craie et par le contact de son corps avec le sol, une errance qui est la nôtre. Sa chorégraphie est rythmée par des arrêts, laissant aussi une place à la parole et à l’humour. Fouad utilise les corps des spectateurs, qui se prêtent au jeu, pour dessiner à leur tour sur scène. Les 10 et 11 avril, au théâtre Rawabet. En outre, les amateurs de la danse vont se régaler avec Dancer Casa de Mourad Merzouki et de Kader Attou, nommé Chevalier de l’Ordre national de la Légion d’honneur (2015). Sur une musique captivante et à l’aide d’une chorégraphie à couper le souffle, le spectacle saisit tous les aspects de l’humanité dans leurs contradictions et leurs complexités. On est comme voué à une soif de vie contagieuse et envahissante. L’énergie transmise au public traduit l’émotion intense de la jeunesse marocaine. Le 18 avril au théâtre Al-Falaki .

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