Al-Ahram Hebdo : Comment est née l’idée du Centre culturel de Tahrir (TCC) ?
Hicham Gabr : Après le déplacement de l’Université américaine à ses nouveaux locaux à Al-Tagmmoe Al-Khamès, le campus de Tahrir est devenu presque vide. L’Université américaine cherchait à profiter de cet espace central. La Fondation culturelle Sawirès, en coopération avec l’Université américaine, ont alors décidé de transformer le Campus de Tahrir en un centre culturel. La Fondation s’est chargée de la rénovation et la restauration des lieux, et la gestion sera assurée par l’Université américaine. Ali Mourad occupe le poste de directeur général du TCC.
— En quoi consiste le TCC ?
— Le centre regroupe plusieurs espaces: la salle Ewart composée de 960 places, Le théâtre d’Al-Falaki de 230 places, 4 salles d’exposition et le hall oriental. En outre, le centre dispose de plusieurs salles de classe, dont on peut se servir plus tard pour créer une école d’art et d’artisanat, et d’organiser des ateliers et des stages de formation avec des professionnels.
Nos activités varient entre musique, théâtre, danse, littérature, arts plastiques, cinéma... Nous visons à offrir un large éventail culturel à travers notre programmation mensuelle. Officiellement, les activités du TCC vont commencer au mois d’avril prochain. En mars, seul le programme d’arts visuels dirigé par Mahmoud Hamdi va débuter par une large exposition contemporaine. Nous allons aussi accueillir quelques activités théâtrales organisées par le Festival Hakawy, par le Festival D-CAF et par des troupes indépendantes, au théâtre Al-Falaki.
— Quels sont vos plans pour atteindre l’esprit de diversité culturelle requis ?
— Je vais essayer de varier la programmation autant que possible: donner tous les genres théâtraux ou presque, organiser des rencontres littéraires, des dédicaces de livres, etc. Je ne veux aucunement que le TCC s’adresse uniquement aux élites, mais qu’il vise un public très hétérogène.
J’ai prévu également une série de concerts de musique classique du XXe siècle, sachant très bien que ce n’est pas un genre qui attire un large public. Mais il faut habituer les gens qui aiment écouter Mozart, Hayden et Beethoven à écouter d’autres aussi. C’est un long processus.
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