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C’est la fête du théâtre  !

May Sélim, Mardi, 11 septembre 2018

La 25e édition du Festival international du théâtre contemporain et expérimental (du 10 au 21 septembre) vient de commencer. Célébrant son jubilé d’argent, le festival offre au public une série d’activités variées qui s’ajoute à un programme copieux de 27 spectacles.

Qahwa Sada (café sans sucre) de Khaled Galal.
Qahwa Sada (café sans sucre) de Khaled Galal. (Photo: Bassam Al-Zoghby)

Les trois coups de théâtre classiques ont été donnés, il y a deux jours, annonçant le début du Festival international du théâtre contemporain et expérimental, qui célèbre cette année son jubilé d’argent. Cette 25e édition offre au public 27 spectacles venus des quatre coins du monde. 11 spectacles occidentaux, 10 spectacles arabes et 6 spectacles égyptiens.

« On a reçu les demandes de plus de 160 troupes qui voulaient participer à cette édition. Vu le grand nombre de spectacles, on a organisé deux comités de sélection: l’un pour les spectacles occidentaux et l’autre pour les spectacles arabes. Finalement, les 27 spectacles sélectionnés témoignent de la grande variété du théâtre contemporain », souligne Essam Al-Sayed, coordinateur du festival.

Pour célébrer le jubilé d’argent du festival, les organisateurs ont décidé de reprendre les spectacles égyptiens primés lors des éditions passées. Al-Sayed explique: « Il y avait une compétition internationale jusqu’à la 22e édition. On a choisi donc de redonner les spectacles égyptiens qui ont remporté les prix de la meilleure mise en scène, du meilleur spectacle et du meilleur jeu collectif ».

C’est la fête du théâtre !

Citons-en : Al-Toq wal Eswera (l’étau et le bracelet), monté par Nasser Abdel-Moneim, qui a reçu le prix de la meilleure mise en scène, Kalam fi Sirri (mes petits secrets), de Riham Abdel-Razeq, qui a reçu le prix du meilleur jeu collectif, Qahwa Sada (café sans sucre), de Khaled Galal, qui a remporté le prix de la meilleure mise en scène, Khalti Safiya wal Deir (tante Safiya et le couvent), de Mohamad Morsi, qui a reçu le prix du meilleur spectacle. Deux autres spectacles devaient se joindre à la liste des oeuvres primées, à savoir Makhadet Al-Kohl (le coussin du khôl) d’Intissar Abdel-Fattah (prix du meilleur spectacle), Hina Tahdos Al-Achiyä (quand les choses se passent) de Mohamad Chafiq (prix du meilleur spectacle). Mais faute de budget, ils ne seront pas donnés.

La célébration du jubilé d’argent a commencé deux mois avant le festival, précisément à partir du mois de juillet, au centre Hanaguer. Et ce, en présentant des projections, tous les dimanches et les mercredis soirs, des meilleurs spectacles étrangers donnés durant les différentes éditions. Les spectacles projetés sur écran ont été suivis d’un débat animé par des critiques de théâtre.

A l’occasion de ses 25 ans, le festival organise également une série d’ateliers de formation, tenus par des experts au profit des jeunes. Certains ateliers ont déjà commencé avant le festival comme celui des marionnettes, donné par le Suisse Marius Cop, l’atelier des costumes donné par Dina Abdel-Aziz et l’atelier de production et de marketing par Gamal Yaqout.

Cinq autres ateliers sont prévus, durant les jours du festival, à savoir : l’atelier du jeu, animé par l’Anglais Giles Foreman, l’atelier de la danse par le Hongrois Ferenc Fehér, l’atelier du bonheur et ses interprétations par les Bulgares Willyslaw Albert Prager et Iva Panayotova Sveshtarova, l’atelier de l’écriture dramatique par le Suisse Erik altorfer et l’atelier du théâtre des ombres et des techniques de déguisement par la Suisse Floriana Frassetto.

Débats sur l’expérimentation

En fait, les organisateurs du festival visent, à travers la coopération avec l’Institut du Théâtre International (ITI) et d’autres organismes théâtraux de par le monde, à créer un centre permanent qui offrent des ateliers pour les jeunes, durant toute l’année. « Nous espérons avoir des ateliers de formation en continu et que ce genre d’activités se prolonge au profit des jeunes créateurs arabes », affirme Sameh Mahrane, président du festival.

Le colloque principal se déroule sous le titre « De l’expérimental en 25 ans », abordant l’influence des différentes éditions sur le théâtre dans le monde arabo-africain. Déjà une séance de ce colloque a eu lieu au Conseil suprême de la culture, une semaine à l’avance, mettant l’accent sur les définitions de l’expérimentation sur le plan local.

Une médaille créée spécialement pour ce jubilé est attribuée aux hommes de théâtre qui ont marqué l’histoire du festival et qui ont contribué à son évolution, à savoir le comédien syrien Assad Feddach, les metteurs en scène iraqiens Gawad Al-Assadi et Sami Abdel-Hamid, le comédien et metteur en scène bahreïni Abdallah Al-Saadawi, le metteur en scène koweïtien Abdel-Aziz Al-Soraya, le dramaturge tunisien Ezzeddine Al-Maadani, le dramaturge marocain Abdel-Kérim Barchid, le dramaturge égyptien Mohamed Salmawy, l’ancienne directrice du centre Hanaguer et professeur de littérature Hoda Wasfi, le metteur en scène égyptien Fahmi Al-Kholi, le critique jordanien Hatem Al-Sayed et le comédien et metteur en scène algérien Mohamed Adar.

Malgré le caractère relativement festif du festival, les crises du monde arabe s’imposent. Le thème élaboré durant le colloque spécialisé ainsi que trois spectacles en programme parlent du « théâtre sous bombardements ». A savoir les pièces Raëhet Harb (l’odeur de la guerre) de l’Iraq, Hon (elles) de la Syrie, Merrawah Ala Felastine (je retourne en Palestine) de la Palestine. A ne pas rater.

Pour programme, détaillé voir page Calendrier.

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