Bikya, Wetrobots et Diamond Version, fusion d’électronique. (Photo: Ahmad Chéhata)
Qui dit projet Ten Cities, two continents (dix villes, deux continents), dit musique électronique. Il s’agit d’un voyage sonore d’échange culturel, regroupant environ 50 DJ, des musiciens, des producteurs et des chercheurs de et dans dix villes d’Europe (Berlin, Bristol, Kiev, Lisbonne et Naples) et d’Afrique (Johannesburg, Le Caire, Luanda, Lagos et Nairobi).
Que ce soit à Nairobi ou à Kiev, à Bristol ou au Caire. Dans pas mal de villes africaines et européennes, les gens se rassemblent dans des espaces publics dédiés à la danse et aux concerts pour faire la fête. On crée ainsi des communautés, des sous-cultures et des sphères publiques et sociopolitiques, convoitant « l’urbanité de la ville ». En fait, il s’agit d’une manière pour puiser davantage dans le Culture Club ou le Club mondial de la musique qui réunit des personnes partageant une même passion pour la musique.
Le projet Dix villes, étant à sa cinquième et dernière tournée en Afrique, poursuivra ses tournées dans cinq villes d’Europe sous les auspices de l’Institut Goethe au Caire.
La semaine dernière au Caire, le théâtre Rawabet s’est transformé en une boîte de nuit archi-comble. Les troupes égyptiennes Bikya et Wetrobots, ainsi que la fameuse Diamond Version de Berlin ont présenté une variété musicale contemporaine, tout genre et style électronique confondus (blues, rock, électro house, folk, jazz, house, techno, dance, big beat, minimal, trip-hop, électro acoustique, percussions orientales …). C’est ce qui a attiré un large public de jeunes, bien connectés les uns aux autres, grâce à Facebook, Twitter, Youtube et Soundcloud, lesquels ont annoncé l’événement.
Cette soirée expérimentale, égypto-berlinoise, est le fruit de plusieurs ateliers animés dans le cadre du projet Ten Cities à Nairobi, en mars 2012.
Les trois troupes qu’on a vues sur scène au Caire avaient déjà l’habitude de jouer ensemble. Bikya (créée en 2005 et qui a produit son premier album en soutien du label égyptien 100 Copies) s’est produit côte à côte avec le trio dynamique Mahmoud Wali (contrebasse et électro), Mahmoud Réfaat (percussions et électro) et Maurice Luca (guitare et clavier). Et le groupe underground Wetrobots, créé au Caire en 2010, a été présent avec ses Beats percutants, sa musique électroacoustique et ses voix intrépides, explorant les sons de l’environnement « chaotique » cairote. Avec Diamond Version, on a eu droit à un réseau musical revendiquant seul, par le biais du langage universel de la « Musique », sa liberté d’expression et d’unification.
Lien court: