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Cannes 2013, la flamboyante

Yasser Moheb, Lundi, 13 mai 2013

La 66e édition du Festival de Cannes, du 15 au 26 mai, regroupera comme d’habitude tout le beau monde du cinéma. La compétition s’avère encore plus rêche que l’an dernier.

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Gatsby le magnifique.

Clap 66e fois. La planète cinéma a les yeux fixés sur la Croisette et son Palais des Festivals, pour suivre la cérémonie la plus attendue de l’année.

Cette année, et après une cuvée 2012 placée sous le signe d’une sobriété coutumière, la sélection 2013 s’annonce plus étincelante. 20 films au total, dont un seul porte la signature d’une réalisatrice, sont en compétition officielle pour décrocher la Palme d’or, le majestueux prix cannois. Si l’an dernier, l’Autrichien Michael Haneke avait décroché la palme avec son admirable Amour, la compétition s’avère cette année très rêche.

Commençons par le très attendu Only Lovers Left Alive, signé Jim Jarmusch. Le réalisateur, déjà applaudi longuement par les Cannois pour son Broken Flowers, revient pour la 6e fois en compétition avec une histoire de vampires, interprétée par Tom Hiddleston et Tilda Swinton.

Le menu de cette 66e édition renferme également Behind the Candelabra de Steven Soderbergh, Vénus à la fourrure de Roman Polanski, Nebraska d’Alexander Payne et The Immigrant de James Gray, l’idole cannoise des années 2000. Ce groupe des 20 prétendants compte de même et entre autres : Borgman d’Alex Van Warmerdam, Soshite Chichi Ni Naru de Kore-Eda Hirozaku et La Grande Bellezza de Paolo Sorrentino, seul représentant italien de la compétition et l’un des habitués les plus acclamés de la Croisette.

On trouve également, comme de coutume, une présence iranienne, à travers le film Le Passé, d’Asghar Farhadi. Quant à la participation du cinéma tricolore, on compte quatre films dont Grisgris de Mahamat Saleh Haroun, le denier film du Tchadien, meilleur cinéaste africain du moment, primé il y a deux ans pour son film Un Homme qui crie et surtout pour Darat en 2006.

La seule signature féminine cette année est Un Château en Italie de Valérie Bruni-Tedeschi, à travers lequel la soeur de Carla Bruni-Sarkozy visite le monde du cinéma à la première personne.

Jury de stars

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Pour son édition 2013, le Festival de Cannes a décidé d’inviter un jury de lauréats, puisque tous ses membres ont reçu de nombreux prix, les uns plus imposants que les autres.

Présidés par Steven Spielberg, ils auront la mission de déterminer les oeuvres lauréates qui recevront les fascinantes palmes du Festival. Aux côtés de Nicole Kidman — trois Oscars dans son armoire —, les cinéphiles retrouvent l’Autrichien Christoph Waltz avec ses deux Oscars et son Prix d’interprétation masculine cannois, ainsi que le Français Daniel Auteuil, lauréat de deux César du meilleur acteur.

Les autres membres du jury sont également illustres, puisqu’on retrouve le réalisateur taiwanais, Ang Lee, récompensé à deux reprises par l’Oscar du meilleur film, Cristian Mungiu, réalisateur roumain lauréat de la Palme d’or en 2007 pour 4 mois, 3 semaines, 2 jours. Et pour parfaire cette équation de grandes stars, on y trouve trois femmes : la réalisatrice japonaise Naomi Kawase, l’actrice indienne Vidya Balan et la scénariste réalisatrice britannique Lynne Ramsay.

Par ailleurs, côté beaux souvenirs, les fans seront satisfaits : cette édition cannoise a tâché d’enrichir sa sélection Cannes Classics, dédiée à la projection de films anciens en version restaurée. On y retrouve 20 longs métrages parmi les chefs-d’oeuvre du septième art, dont La Grande Bouffe de Marco Ferreri, présenté quarante ans après sa présentation cannoise en 1973, et surtout les restaurations de Cléopâtre de Joseph Mankiewicz, projeté en 1963, ou encore Hiroshima mon amour d’Alain Resnais, sorti en 1959.

Sans oublier les grandes attentes des projections hors compétition, dont La Vie d’Adèle du Tunisien Abdellatif Kéchiche. L’auteur de La Graine et le mulet privilégie cette compétition vénitienne plutôt que la Croisette cannoise.

A signaler en outre le prometteur film d’ouverture Gatsby le Magnifique de Baz Luhrmann, ce réalisateur australien qui, douze ans après son fameux Moulin Rouge, revient pour faire à nouveau l’ouverture cannoise, avec une première montée des marches de la quinzaine assez prodigieuse, avec la présence de Leonardo Di Caprio et Carey Mulligan. Le second film en 3D à ouvrir les festivités, quatre ans après Là-haut de Pixar. Donc, beaucoup de choses à suivre.

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