Des toiles à cheval entre peinture et calligraphie, signées par Guido Ballatori.
A louqsor, sous un soleil de plomb, Guido Ballatori envisage un séjour de deux semaines, afin de concevoir la
Divine Comédie de Dante, différemment, avec des calligraphies latines. «
Je suis en résidence artistique, invité par l’Institut culturel italien, afin de poursuivre le projet entamé, en mars dernier, sur la Divine Comédie
. On a commencé par tenir une exposition, dans les locaux de l’institut au Caire, où plusieurs artistes chinois, italiens et égyptiens se sont penchés sur l’oeuvre de Dante, afin d’en présenter une version calligraphiée. Moi-même, n’étant pas un calligraphe de formation, en découvrant les formes de la calligraphie arabe et chinoise, j’essaye de faire évoluer les lettres latines ou l’écriture italienne », explique Ballatori.
Ainsi, ses toiles comportent plusieurs scènes traduisant les péripéties de la Divine Comédie, narrées par les phrases de Dante, calligraphiées. « Durant l’exposition de mars dernier, j’avais présenté une installation vidéo, complétant les oeuvres calligraphiques exposées par d’autres artistes. Les formes des mots, le jeu avec le signifiant et le signifié, m’ont incité à aller plus loin et à expérimenter moi-même l’art de la calligraphie », souligne l’artiste, installé jusqu’au 3 septembre prochain à Louqsor. Durant son séjour, il est censé produire une série de tableaux calligraphiques, en couleurs, à cheval entre la peinture et la calligraphie. Un domaine qu’il explore, mais qui est loin de tarir, à ses yeux.
Ballatori retourne à la tradition ancestrale de la calligraphie des lettres latines, autrefois étudiée et recherchée pour l’écriture de manuscrits, de certificats et de diplômes. « On retrouve ainsi des styles calligraphiques variés dans les musées occidentaux. Sur le plan plastique, les Français ont développé la calligraphie en tant qu’art autonome. En Italie, les expositions consacrées à cette discipline sont rares, mais on ne peut pas nier qu’il y a un certain intérêt pour le genre. Il y a quand même des artistes qui visent à renouveler et vivifier la calligraphie latine », fait remarquer Paolo Sabbatini, directeur de l’Institut culturel italien au Caire.
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