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Les secondes vies de Tamer Hosni

Yasser Moheb, Lundi, 17 juillet 2017

Tesbah Ala Kheir (bonne nuit), la nouvelle comédie romantique du scénariste et réalisateur Mohamad Sami, est une fiction assez burlesque, appré­ciée par les fans du chan­teur Tamer Hosni, en tête d’affiche.

Les secondes vies de Tamer Hosni
Tamer Hosni, loin du look habituel de jeune premier.

Deux ans après leur dernière comédie à succès, Ahwak (je t’aime), le duo Tamer Hosni et Mohamad Sami sont à nouveau réu­nis dans une nouvelle comédie intitu­lée Tesbah ala kheir (bonne nuit). Cette fois-ci, le genre oscille entre comédie et science-fiction.C’est l’histoire du jeune milliardaire, Hossam Al-Khédeiwi — joué par Tamer Hosni — qui souffre d’une dépression nerveuse et mène une vie conjugale sans grande joie avec son épouse Aïda, rôle interprété par Nour. Une situation qui le pousse à se prêter au jeu de rôles que lui propose une jeune informaticienne, interprétée par May Omar. Celle-ci le persuade de tester son nouveau programme informatique, lui permettant de vivre plusieurs vies ou plusieurs rêves de façon virtuelle. Il entre ainsi dans la peau d’un autre per­sonnage appelé Gamal Al-Lalli et fait la rencontre de quelques person­nages originaux dont une fille dont il tombe amoureux (Dorra) et un amusant voleur (Mahmoud Al-Bezzawi). A partir de là, une série d’aventures et de gags tantôt nouveaux, tantôt classiques, se suc­cèdent. Certains sont plaisants, d’autres tirés par les cheveux, mais l’ensemble offre à la comédie une certaine hilarité. Si cela commen­çait par une suite d’éléments comiques assez séduisants, la trame a vite commencé à manquer de logique. Les farces et les bouffonne­ries ne tardent pas à prendre une teinte philosophique, un peu préten­tieuse, évoquant les vices humains, la trahison et la cupidité des sociétés modernes. Des idées très « sérieuses » qui détonnent et déconstruisent avec le ton comique. Le thème principal perd de son éclat. Néanmoins, les fans du chan­teur semblent satisfaits et se conten­tent facilement de cette historiette assez sarcastique.

Un simple divertissement
Le film a l’avantage de présenter Tamer Hosni sous un autre angle, loin du look du jeune premier qu’il a souvent eu. On le retrouve tantôt en pirate, tantôt en pauvre marginal, même si le comédien et chanteur maintient ses mimes habituelles, sa gestuelle et sa manière de se com­porter devant la caméra. La mise en scène reste l’un des éléments les plus importants et les plus réussis du film, reposant essentiellement sur le comique des situations, avec des incidents tout à fait fantastiques. Pas de grandes surprises du côté de la réalisation, marqué l’esthétisme habituel des oeuvres signées Mohamad Sami. Les sites du tour­nage sont bien choisis, les gestes remplacent parfois les paroles. Tout est précis et bien travaillé, ce qui laisse à penser qu’une certaine maturité a été atteinte. Le grand gagnant de ce film reste sans doute Tamer Hosni, entouré de trois vedettes ravissantes. Les deux comédiennes Dorra et Nour sont restées fidèles à leurs allures tradi­tionnelles ; cependant, la jeune May Omar vient de jouer son rôle le plus marquant. Il est d’ailleurs l’un des meilleurs de ce long métrage. Mahmoud Al-Bezzawi joue égale­ment à la perfection le rôle du pauvre voleur comique et déclenche facilement les rires des spectateurs. Bref, loin de la campagne publici­taire accompagnant le film, celui-ci reste une simple oeuvre divertis­sante, un pop-corn movie qui rem­plit bien sa mission : casser l’ennui et passer un bon moment .

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