Des femmes, telles des déesses ailées.
Karim abdel-malak aime peindre des femmes libres, des personnes à part entière qui se dressent sur ses acryliques-collages, grand format, à la galerie SafarKhan. D’une grande sensibilité, l’artiste fait presque parler ses protagonistes, et on a l’impression d’être face à des personnes vivantes, qui respirent l’air frais.
Ce sont des femmes-pégases, des anges ailées qui survolent les toiles, dégageant de l’énergie. L’art de Abdel-Malak est à la fois réaliste et imagé. Le peintre s’étale sur la condition féminine, faisant office d’un porte-parole de ces âmes douces, transparentes, aux yeux sincères. Il use d’une palette riche en bleu-vert et en dorure, non sans rappeler l’Egypte Ancienne, son côté sacré et glorieux. « Depuis l’antiquité, la victoire est représentée par une femme ailée », souligne Karim Abdel-Malak, qui cherche à rendre aux femmes leur liberté et leur prestige d’antan. Et ce, en leur accordant une autonomie de pensée et d’existence, dans une société masculine, qui regorge de tabous. Et d’ajouter : « Je ne peins que des femmes, la clé de notre existence ».
Entourées de cages vides à porte ouverte, d’oiseaux volants, de paons, symboles de la vanité, la beauté et la fragilité, les femmes de Abdel-Malak ont aussi les pieds sur terre, ou plutôt sur un carrelage en noir et blanc qui ressemble à un échiquier. Ce sont des femmes qui jouent, qui mènent leur combat, mais en beauté. Elles sont parfois placées parmi les rangs des déesses, souvent mises en valeur. Et elles aspirent surtout à la liberté.
A la galerie SafarKhan, jusqu’au 19 mai, de 10h à 21h (sauf le dimanche). 6, rue Brésil, Zamalek.
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