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Ahmad Hossam : On cherchait un regard différent sur la migra­tion en faisant participer plusieurs artistes

May Sélim , Mardi, 20 décembre 2016

3 questions à L’illustrateur égyptien, Ahmad Hossam, qui a participé à l’organisation de la Semaine égyptienne de la bande dessinée

Ahmad Hossam

Al-Ahram Hebdo : Pourquoi avez-vous choisi d’évoquer le thème de la migration pendant la Semaine de la bande dessi­née ?
Ahmad Hossam : La migration est un véritable phénomène social dont souffre l’Egypte. On en entend parler partout dans le monde. A travers des dessins et des textes simples, j’ai essayé de m’éloigner des clichés sur la migration et j’ai exécuté une oeuvre comique, destinée aux enfants, alors que normalement, avec un sujet pareil on s’adresse à un public plus large et plus mûr.

— Le recueil de BD en arabe et en anglais Crossing Borders (tra­verser les frontières), l’exposi­tion tenue au centre Medrar, les discussions et les autres activités de la Semaine de la BD qui vient de prendre fin ont rassemblé plusieurs artistes venus du monde entier. Comment voyez-vous cette expérience ?
— Pour mieux illustrer le thème de l’immigration clandestine, on a voulu publier un recueil, conçu spécialement pour la troisième édi­tion de la Semaine égyptienne de la BD. Sur ce, on a fait appel à des artistes étrangers et égyptiens. Deux parmi ces derniers avaient déjà traité le sujet, avec succès, à savoir le Finlandais Ville Tietavainen et l’Allemand Reinhard Kleist. Les autres artistes qui ont participé à l’événement, comme les Suisses Julia Marti et Barbara Meuli, abordaient la migration pour la première fois. On cherchait à avoir des regards différents, de part et d’autre, ceux d’Européens contraints de faire face à la migration et ceux d’immi­grants rêveurs, confrontés à la réa­lité amère.

— Vous travaillez actuelle­ment sur une nouvelle bande dessinée. De quoi s’agit-il ?
— Je continue à travailler sur le thème de l’immigration clandes­tine. Mon nouveau projet est en collaboration avec l’écrivain égyp­tien résidant en Italie, Ali Meqled. Cette fois-ci, je ne vais pas évo­quer les voyages douloureux des immigrants et les problèmes qu’ils affrontent, mais je me focaliserai plutôt sur la vie des immigrés, une fois arrivés dans les pays de leur choix. Le texte de Meqled et mes dessins retraceront l’histoire de trois jeunes immigrants clandes­tins en Italie. Le projet est en cours et l’oeuvre est à paraître fin janvier 2017 .

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