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La sélection de l'Hebdo

Mohamed Atef, Lundi, 14 novembre 2016

La 38e édition du Festival international du film du Caire a été inaugurée mardi sans grande pompe. Le public peut suivre quelque 75 films dans les diverses sections.

La sélection de l

Dix films à ne pas rater du Festival international du film du Caire, sous-titrés en anglais.

Al-Barr Al-Tani (l’autre rive, Egypte, compétition officielle)

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C’est la première fiction égyptienne à aborder l’émigration clandestine en Méditerranée. Le réalisateur Ali Idriss y suit le dessein de plusieurs jeunes Egyptiens qui ont pris le large, pour fuir la réalité amère de leurs villages démunis. Objectif : atteindre l’autre rive italienne, leur porte vers les pays du nord.

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The Polar Boy (le garçon polaire, Estonie, compétition officielle)

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Mathias rêve d’étudier la photographie à l’Acadé­mie de Berlin pour les arts. Il s’éprend d’une jeune fille fougueuse à qui il essaye de prouver qu’il est aussi aventurier qu’elle. Il chamboule sa vie de fond en comble, avant de découvrir que c’est une maniaque et dépressive. Il finira en prison pour un crime de jalousie. Par le réalisateur Anu Aun.

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The Stopover (voir du pays, drame franco-grec, compétition officielle)

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Ecrit et réalisé par les soeurs Delphine et Muriel Coulin, le film a été projeté dans la section Un Certain regard, au dernier Festival de Cannes, et a remporté le prix du meilleur scénario. Il raconte le retour d’Afghanistan de deux militaires françaises. Elles passent quelques jours de congé dans un hôtel de luxe à Chypre pour décompresser, mais elles ont les coeurs traumatisés.

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I, Olga Hepnarova (je suis Olga Hepnarova, Coproduction : République Tchèque, Slovaquie, Pologne, France, La semaine de la critique internationale)

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Tomas Weinreb et Peter Kazda pré­sentent la biogra­phie d’Olga Hepnarova, une paranoïaque qui a commis un meurtre collectif dans les années 1970. A l’âge de 28 ans, elle était déjà une loque humaine.

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The Exile (l’exil, Espagne, Festival des festivals)

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Le réalisateur Arturu Ruiz Serrano met en lumière la relation de deux gardes pendant la guerre civile espagnole, chargés de protéger un fort, en pleine montagne. Ils passent ensemble six mois, se heurtent souvent vu la différence de leurs caractères. L’arrivée d’une belle milicienne révélera davantage leurs rapports difficiles.

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Ihna Al-Masréyine Al-Arman (nous, les Arméniens d’Egypte, Egypte, Panorama

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A travers ce documentaire de Wahid Sobhi, nous suivons les histoires des Arméniens d’Egypte qui ont survécu au massacre de 1915 et qui sont venus chercher refuge en Egypte. Un temps cosmopolite revient en force sur écran.

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Eva Nova (Slovaquie, Panorama)

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Eva, une mère autrefois alcoolique, essaye d’améliorer ses relations avec son fils qu’elle a longuement négligé pour sa carrière artis­tique. Elle a le courage de remédier à ce qu’elle a commis pendant de longues années. Une fiction de Marco Skop.

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Baraka Yoqabel Baraka (Baraka rencontre Baraka, Arabie saoudite, Horizons arabes)

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Cette comédie roman­tique de Mahmoud Sabbagh dresse l’histoire d’amour entre un jeune homme de condition modeste et une fille de riches. On suit les mille et une manières de contourner les contraintes de la société conservatrice et celles de la police religieuse. La première mondiale du film a eu lieu au Festival de Berlin. Il représente l’Arabie saoudite à l’Os­car du meilleur film étranger.

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The Train of Sault and Sugar (le train de sel et de sucre, coproduction France, Brésil, Mozambique, Portugal, Afrique du Sud, compétition officielle).

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Au milieu des balles et des rires se déroulent des histoires d’amour et de guerre, dans ce film de Licinio Azevedo. En 1989, le Mozambique est un pays ravagé par la guerre civile. Le train qui relie Nampula à Malawi est le seul espoir des plus téméraires d’échanger quelques sacs de sel contre du sucre, au péril de leur vie. Progressant lente­ment sur des rails sabotés, le trajet est fait d’obs­tacles et de violence. Mariamu, une passagère régulière, voyage avec son amie Rosa, une infir­mière qui rejoint son nouvel hôpital et vit la réa­lité de la guerre pour la première fois.

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Ma’Rosa (Philippines, Hors compétition)

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Une mère de quatre enfants tient un petit commerce dans un quar­tier pauvre de la capitale. Avec son mari, ils tra­vaillent comme dealers de drogue et trahissent l’amour de tous. Ceux-ci jetés en prison, leurs enfants essayent de les sauver, tirant profit de la corruption de la police. A suivre dans cette fic­tion de Brillante Mendoza.

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Du cinéma, malgré tout
La Chine est l’invitée d’honneur de cette 38e édition qui se déroule sur fond de crise économique. Le festival n’a plus les moyens d’ac­cueillir des stars internationales comme auparavant. Les organisa­teurs ont voulu inviter Meryl Streep, mais n’ont pas pu fournir les frais nécessaires, soit quelque 250 000 dollars. Et ils ne peuvent plus se permettre de multiplier les pre­mières mondiales, vu les restrictions budgétaires.

Contre vents et marées, ils ont réussi quand même à tenir l’édition à temps et à programmer 75 films de 50 pays.

Cette année, les projections ne se déroulent pas exclusivement à l’Opéra, comme les dernières édi­tions, mais s’étendent aussi à deux salles du centre-ville cairote, à savoir : Karim et Odéon. Ceci dit, le public, qui n’a pas l’habitude de se rendre à l’Opéra, car souvent inti­midé par ses réglementations, se sentira plus à l’aise, en fréquentant ces vieilles salles du centre-ville.

L’Egypte est présente à la compé­tition officielle avec deux longs métrages : Youm lil Settat (une jour­née pour les femmes) de Kamla Abou-Zikri, et Al-Barr Al-Tani (l’autre rive) de Ali Idriss. Et ce, après que la direction du festival eut décidé de retirer le film de Tamer Al-Saïd, Akher Ayam Al-Madina (les derniers jours de le ville), ayant suscité une vive polémique.

Plusieurs sections et manifesta­tions se tiennent en marge de la compétition officielle, dont la Semaine de la critique internationale et Horizons arabes. Outre la sortie d’un livre par le critique Samir Farid sur Le Printemps du cinéma arabe, abordant les oeuvres tournées récem­ment pour raconter les révolutions dans les différents pays.

La présidente du festival, Magda Wassef, ainsi que son directeur artis­tique, Youssef Chérif Rizqallah, ren­dent hommage, durant cette édition au producteur palestinien Hussein Al-Qalla, aux comédiens Ahmad Helmi et Yéhia Al-Fakharani, et au réalisateur récemment disparu, Mohamad Khan.

Le programme détaillé des films est disponible sur le site du festival. Il est téléchargeable sur téléphones portables. Et les festivaliers peuvent se munir d’une carte forfaitaire leur permettant d’assister à trois films par jour, de leur choix.

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