
Gahim fi Al-Hind (Enfer en Inde).
Nul doute que le long métrage qui a décroché la part du lion des recettes est Gahim fi Al-Hind (enfer en Inde), campé par la star Mohamad Adel Imam avec d’autres comédiens émergents et réalisé par Moataz Al-Touni. Mohamad Adel Imam essaie d’y affirmer sa dissemblance avec son père, la grande star égyptienne, en tentant de réduire les expressions faciales et les railleries sur son entourage alors qu’en fait, il utilise les mécanismes de son père qui fait de sa personnalité le héros type aimé par le public. Enfer en Inde se déroule dans un contexte comique et ironique. Il s’agit d’un officier chargé d’une mission secrète en Inde dont le but est de sauver l’ambassadeur d’Egypte kidnappé, avec d’autres ambassadeurs, par un groupe séparatiste désireux d’imposer ses conditions à la communauté internationale. Le ministère de l’Intérieur a chargé une équipe de commandos de l’aider, mais le hasard a voulu que cette équipe soit remplacée par une autre stupide et incapable. L’officier se trouve alors obligé d’assumer le plus grand fardeau avec l’aide d’une officière égyptienne (Yasmine Sabri) habitant en Inde. Le but de la mission disparaît derrière une série de péripéties comiques montrant les similitudes entre les sociétés égyptienne et indienne, doublées d’ironies parfois inacceptables, surtout sur la personnalité égyptienne. Le succès du film ne réside pas dans la participation d’un nombre de jeunes comédiens émergents, mais dans le soutien fourni par un réseau de distribution solide qui a fait du film l’une des options principales et facilement accessibles au public pendant l’Aïd, en fournissant plus d’un écran dans les salles de projection, parfois au détriment d’autres films !
Ce phénomène récent laisse présager un véritable danger pour les films mis au ban pour des raisons de concurrence, de monopole ou de censure.
Men Talatine Sana (depuis 30 ans), réalisé par Amr Arafa et dont le scénario a été rédigé par Ayman Bahgat Qamar, arrive en 2e position avec une élite de stars du « cinéma propre » ou le cinéma dit décent (des films sans scènes d’amour) : Ahmad Al-Saqqa, Mona Zaki et Nour, ainsi que de nouvelles figures telles que Mohamad Mahrane et Gamila Awad. Le premier problème du film a été que l’équipe de tournage n’a pas réussi à paraître avec son éclat d’antan et les duos inutiles pouvaient être joués par une seule personne comme le duo Salah Abdallah/Ahmad Fouad Sélim. La présence de ce grand nombre de vedettes est un subterfuge de Amr Arafa pour camoufler des lacunes évidentes du scénario d’Ayman Bahgat Qamar copié d’un film indien qui n’a pas été mentionné.
Le plagiat est commun aux films Men Talatine Sana (depuis 30 ans) et Assal Abiyad (miel blanc). Ce dernier confirme l’incapacité du comédien Sameh Hussein à attirer tout seul le public enfantin, bien que le film soit copié sur le long métrage américain Baby’s Day Out. L’abominable adaptation égyptienne a modifié l’essence du film qui reposait sur le rôle du bébé pour le concentrer sur le rôle de Sameh Hussein, qui n’a fait que reproduire ses mêmes procédés comiques inchangés depuis ses débuts dans le sitcom Raguel we Set Settat (un homme et six femmes).
Le film Abou-Chanab (le moustachu), de Yasmine Abdel-Aziz, a tenu son pari. Yasmine Abdel-Aziz a su maintenir ses précédents succès à travers des films dédiés aux enfants pendant dix ans. Ce film a décroché la 2e position dans le classement des films comiques.
Quant aux films Party fi Harty (boum dans notre ruelle) et Talatine Youm fil Ezz (30 jours dans le luxe), ils sont à la traîne, ce qui a traduit l’agacement des spectateurs envers ce genre de longs métrages représentant le chanteur populaire et la danseuse, devenu un sujet ennuyeux et répétitif pour le public et les jeunes des quartiers populaires.
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