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Les drames à l’honneur

Mohamad Atef, Lundi, 27 juin 2016

Le drame psychologique est en vogue dans les séries télévisées de ce mois du Ramadan. Un sujet divertissant qui éloigne le public des sujets politiques et de leur controverse.

Les drames à l’honneu
Soqout Horr (chute libre).

Tous les ans, un thème choisi vient donner le ton des feuilletons télévisés du Ramadan. Par exemple, l’année dernière, plusieurs séries traitaient de la drogue et des effets narcotiques, et l’année précédente, la tendance était aux prisons et milieux carcéraux. Cette année nous avons affaire aux drames psychologiques. A quelques exceptions près, la quasi-totalité des feuilletons se déroulent dans des asiles ou des hôpitaux psy­chiatriques. Les héroïnes, issues pour la plupart de milieux aisés, se déplacent ainsi entre leurs villas de luxe et l’asile psychiatrique, tourmentées par des pressions sociales ou familiales trop fortes.

En tête de liste, figure le feuilleton de Hani Khalifa, Fawq Mostawa Al-Chobohate (au-delà des soupçons), dans lequel Rahma, le personnage principal, est une spécialiste du développement de soi et du savoir-vivre qui ne cesse d’expliquer aux gens comment accéder au bonheur, alors qu’elle est elle-même sujette à de gros troubles psycholo­giques. Dans Héya Wa Da Vinci (elle et Da Vinci), de Abdel-Aziz Hachad, la comédienne Leila Elwi tient le rôle d’une avocate qui, après avoir passé un certain temps dans un hôpital psychiatrique, se retrouve poursuivie par un fantôme, celui de Da Vinci, interprété par Khaled Al-Sawi qui perd beaucoup de son crédit avec ce rôle. Autres drames psychologiques : Al-Khanka (l’asile) et Soqout Horr (chute libre), respectivement inter­prétés par Ghada Abdel-Razeq et Nelly Karim, deux stars incontestées des feuilletons ramada­nesques. Cette fois-ci, les deux héroïnes sont internées dans un hôpital où elles rivalisent dans l’interprétation des symptômes de démence. Dans Chute libre, de Chawqi Al-Majerri, Nelly Karim commet un double meurtre, tuant sa soeur et son propre mari pour adultère, et enfin dans L’Asile, Ghada Abdel-Razeq craque sous l’effet de la pression sociale.

L’ensemble de ces feuilletons traitent de per­sonnages aisés qui vivent enfermés entre leurs villas de luxe et leur asile psychiatrique n’arri­vant pas à résister aux maux de la société. Un thème commun, bien éloigné des thématiques politiques qui sèment souvent la zizanie .

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