Créée en 2006 par les artistes nigériennes Anana Harouna et Toulou Kiki, la troupe
Kel Assouf est le fruit de la rencontre à Bruxelles d’artistes venus de deux continents, l’Afrique (Niger) et l’Europe (Belgique). D’ailleurs, le nom de la troupe, en langue touarègue, signifie «
fils du désert ». Les compositions de
Kel Assouf s’inspirent du répertoire traditionnel touareg (Mali, Niger, Algérie, Libye et Burkina Faso). Néanmoins, chaque musicien de la troupe enrichit cette musique typique, transportée vers le continent américain sous l’effet de l’esclavage, avec ses propres influences, aux intonations rock, reggae, et notamment blues.
Anana Harouna compose pour Kel Assouf des chansons qui parlent d’exil, de liberté, d’amour, de culture et de paix. Elle exprime ainsi la détresse du peuple touareg, longtemps privé de reconnaissance et dont un bon nombre des fils a été poussé à s’exiler en Algérie ou en Libye dans les années 1980-1990. La musique de Kel Assouf, jouée souvent sur la guitare, fait danser les coeurs dans une atmosphère festive.
Le soir même se produit la chanteuse soudanaise et percussionniste, Asia Madani, installée au Caire depuis l’an 2000. Née à Wad Madani au Soudan, elle nous fait voyager dans le folklore de son pays d’origine. Madani vient de collaborer au Projet du Nil 2016, vise à préserver la musique et la tradition orale du bassin du Nil, faisant face aux tensions qui l’agitent, en regroupant des artistes de onze pays riverains du long fleuve.
Le 18 juin, à 21h30
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