La femme vue par la femme.
Yasmine Hussein, née à Djeddah, dote son immense figure féminine d’un nombre illimité de petits cubes en bois, comme dans un jeu de puzzle ou d’assemblage d’images en pixels. Elles ne sont pas faciles les femmes, a-t-elle l’air de dire. « Nous avons tendance à les sous-estimer, à notre plus grand tort », lance l’artiste qui n’est pas la seule à faire de la femme son sujet favori, parmi tous ceux qui exposent à la galerie Daï. Zeinab Dachti, venue du Koweït, fait monter le ton, évoquant la condition de la femme dans le monde arabe, relevant ses sensations et ses défis. Elle s’inspire de l’oeuvre de Freda Cahlo, signe des autoportraits à la manière de cette dernière et tente de déchiffrer les codes de tout un contexte socioculturel assez complexe. Sa compatriote Jamila Al-Ansari peint différemment son pégase.
Elle lui attribue des couleurs bleuâtres et le rend beaucoup plus libre dans son envol. Contrairement à l’Egyptienne Sara Mansour, dont le cheval en bois sculpté garde bien les pieds sur terre. Portant une longue épée sur le os, il attend son chevalier ou plutôt sa cavalière.
Une autre Egyptienne, Nourhane Al-Waziri, peint un mariage nubien, aux couleurs chatoyantes. Sur la toile, la foule entoure la mariée, formant un véritable tourbillon humain. Des oeuvres ayant en commun une beauté angoissante.
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