Quatre ans après la sélection d’Après la bataille de l’Egyptien Yousri Nasrallah, projeté également à l’ouverture de la compétition Un Certain Regard, c’est le tour cette année du jeune réalisateur Mohamad Diab de monter sur le tapis rouge cannois avec l’équipe de son film d’auteur, Echtebak (clash), programmé aussi à l’ouverture de cette deuxième grande compétition du festival.
Inspiré de faits réels, Clash se situe dans une Egypte après la destitution du président Morsi en 2013. Animé, entre autres, par Nelly Karim, Tareq Abdel-Aziz, Ahmad Malek et produit par Mohamad Hefzi, le scénario de ce film se déroule presque exclusivement dans un fourgon antiémeute à l’occasion d’une manifestation au Caire au même temps de la chute du régime des Frères musulmans.
Un autre film arabe figurant à l’affiche d’Un Certain Regard : Omour Chakhsiya (affaires personnelles), de la Palestinienne Maha Haj avec Mayssa Abed el Hédi, Doureid Ladaoui, Ameur Halihel et Hanen Hlou. Ce drame traite des relations conjugales entre trois générations de Palestiniens.
Pour sa part, le cinéma africain est également à l’affiche cette année, à travers une séance spéciale consacrée à Mohamad Saleh Haroun. Prix du jury en 2010, le cinéaste tchadien présente Une Tragédie tchadienne, un documentaire sur le règne et le procès de l’ancien président du Tchad, Hussein Habré.
Le court métrage tunisien, La Laine sur le dos, du réalisateur Lotfi Achour fait en outre partie de la sélection officielle du festival, dans la compétition des courts métrages. Une historiette de 15 minutes avec l’actrice tunisienne Anissa Daoud et l’auteur-compositeur Jawhar Basti.
Quant à la section La Quinzaine des réalisateurs, on y souligne la participation du long métrage Tour de France du Maghrébin Rachid Djaidani, avec Gérard Depardieu, Sadek, Louise Grinberg. Une présence arabe et africaine donc assez prometteuse, mais qui mérite d’être beaucoup plus importante encore dans les éditions à venir .
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