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Cannes 2016 ... Vive la diversité !

Yasser Moheb, Lundi, 09 mai 2016

La 69e édition du Festival de Cannes, qui se déroule du 11 au 22 mai, regroupe comme d’habitude tout le glamour et les belles images du monde de cinéma, avec un come-back égyptien à la sélection officielle. Unifiant grands noms et jeunes talents du septième art, cette année s’avère parmi les éditions les plus riches du festival. Coup de projecteur.

Cannes 2016 ... Vive la diversité !

Cannes 2016 ... Vive la diversité !

49 films de 28 pays au programme, une ouverture américaine, beau­coup d’oeuvres européennes, une présence égyptienne et arabe remarquée, avec une certaine absence indienne et chinoise, mais avant tout une compétition attrayante. Voilà les principaux traits de cette édition can­noise.

Après un cru 2015 assez français, la 69e édition du Festival de Cannes, présidée par le réalisateur australien Georges Miller, porte « une certaine diversité géographique », comme qualifiée par le délégué général du festival, Thierry Frémaux.

Le coup d’envoi cette année est donné par le pays de l’Oncle Sam, portant la signature du fameux Woody Allen. Ce dernier connaît Cannes aussi bien que son New York natal. Il est l’un des invités les plus fidèles du festival, avec à son actif une quinzaine de passages sur la Croisette. Après L’Homme irrationnel en 2015, le cinéaste revient cette année pour pré­senter son nouveau film, toujours hors compé­tition comme tous ses autres longs métrages, Café Society, portant sur le Hollywood des années 1930-1940. Le casting est comme tou­jours assez impressionnant, regroupant sur l’affiche Kristen Stewart, la nouvelle déléguée d’Allen après Emma Stone, avec Blake Lively, Jesse Eisenberg et Steve Carell.

Cannes 2016 ... Vive la diversité !
Café Society.

Steven Spielberg, lui, n’est jamais autant venu au festival que ces dernières années. En 40 ans de carrière, Spielberg a fait le déplace­ment à Cannes cinq fois seulement, dont deux pour présenter ses grosses productions E.T. en 1982 et Indiana Jones et Le Royaume du crâne de cristal, mais il est de retour. Trois ans après avoir présidé le jury en 2013, le réalisateur parcourra cette année la Croisette pour présen­ter son nouveau blockbuster familial, Le Bon gros géant. Une aventure avec Rebecca Hall et Mark Rylance, où un géant simplet, mais char­mant, une petite fille de 10 ans et la reine d’Angleterre s’allient pour vaincre des canni­bales mangeurs d’hommes.

Comme de coutume, le festival réserve une large place au cinéma européen. Richesse artistique oblige. Une des surprises euro­péennes de la compétition est signée Maren Ade. La jeune réalisatrice allemande de 39 ans, Ours d’argent et Grand prix du jury à la Berlinale 2004 avec Alle Anderen (Everyone Else), vient s’imposer cette année avec Toni Erdmann, portant le flambeau d’un cinéma allemand depuis très longtemps absent de la compétition cannoise.

Asiatiques et Américains du Sud présents
Seuls trois films sud-asiatiques figurent parmi la sélection officielle 2016. Le cinéma sud-coréen est présent à travers Park Chan-Wook. Grand Prix à Cannes en 2004 pour Old Boy, le réalisateur de 52 ans et fan d’Hitch­cock revient avec Agassi (The Handmaiden). A ses côtés figure le réalisateur philippin Brillante Mendoza. Après Taklub, sa fiction en mode documentaire très remarquée l’année dernière en sélection officielle, ce dernier se retrouve cette fois-ci avec Ma’Rosa, son qua­trième film présenté à Cannes, en lice pour la Palme d’or. Quant au continent sud-américain, il est représenté par une seule oeuvre dans la compétition, signée par son cinéphile Kleber Mendonça Filho. Né en 1968 dans le nord-est du Brésil, celui-ci a longtemps travaillé en tant que critique de films et programmateur d’une salle de cinéma, avant de se tourner vers la réalisation de films documentaires et expéri­mentaux. Aquarius est son deuxième long métrage de fiction.

Quatre films français en lice

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Ma Loute.

Comme l’année dernière, quatre oeuvres françaises se retrouvent en lice pour la Palme d’or. Fabrice Luchini et Juliette Binoche mon­teront les marches cette année pour Ma Loute, réalisé par Bruno Dumont, doté d’une grande recherche formelle. Soulignant également un cinéma plus classique avec Nicole Garcia et son Mal de Pierres, mais aussi un cinéma d’au­teur et un regard non parisien sur la France, avec Rester vertical d’Alain Guiraudie. Quant à Kristen Stewart, elle montera les marches aussi en compétition avec Personal Shopper du Français Olivier Assayas.

Parmi les très attendus, figurent comme d’habitude les frères belges Jean-Pierre et Luc Dardenne. Ce tandem de fer et de paillettes se déclare cette fois-ci à travers La Fille incon­nue, qui fait partie des 20 films retenus en compétition officielle. Une trame sur la femme — comme prévu — mettant en scène l’actrice française Adèle Haenel, aux côtés des acteurs belges Jérémie Renier, Olivier Gourmet, Fabrizio Rongione, Christelle Cornil et Thomas Doret. Une entrée en lice qui pour­rait valoir aux frères belges de remporter la troisième palme de leur carrière, ce qu’aucun cinéaste n’a encore pu accomplir.

Connus parmi les grands fidèles de la Croisette, les Dardenne concourront face à de grandes pointures du cinéma, notamment le Canadien Xavier Dolan avec Juste la fin du monde, ou encore l’Espagnol Pedro Almodovar avec Julieta.

Côté vedettes, la direction du festival a pro­mis « un festival riche en stars ». Julia Roberts fera sa première montée des marches, alors que les festivaliers attendent aussi Charlize Theron, George Clooney, Ryan Gosling, Russell Crowe, Vincent Cassel, Léa Seydoux, Adèle Haenel, Fabrice Luchini, Juliette Binoche, Valeria Bruni-Tedeschi et Isabelle Huppert.

Que le marathon du glamour commence ! .

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