Negm et Imam, souvenirs d’un temps tumultueux.
(Photo: Bassam Al-Zoghby)
Celle-ci nous a transportés dans un voyage fantastique à travers le passé et le présent. On a été à la rencontre du poète et du compositeur légendaires lesquels se sont dotés d’un accent tunisien, dans le spectacle Zanazine Al-Nour (cellules privées de lumière). Les deux protagonistes portaient des masques noirs, discutaient de l’actualité, s’en moquaient et déclenchaient les rires du public. « On a voulu rendre hommage à ces deux militants de la gauche qui ont inspiré tout le monde arabe et qui continuent à le faire », souligne le metteur en scène Hafez Khalifa, qui a privilégié les techniques de la commedia dell’arte dans son spectacle. Ecrite par Ibrahim Ben Omar, la pièce a ressuscité les événements-clés de la vie de ces deux amis qui ont fait duo, pendant plusieurs années, tout en les rapprochant de l’actualité politique du monde arabe.
Sur le plan visuel, Hafez Khalifa a enrichi les scènes, à l’aide d’un décor assez maniable, composé notamment de toiles blanches et de panneaux en courbe. Ainsi, en arrière-fond, se détachait toute une surface blanche et onduleuse, sur laquelle se projetaient des images en noir et blanc. Toujours, sur cette même surface, se reflétait le corps d’une femme bougeant en toute liberté, alors que la voix de Negm récitait des extraits de sa poésie, celle dédiée à sa bien-aimée Azza. Puis, Negm et Imam, en plein mer, évoquaient leurs souvenirs d’antan dans la ville d’Alexandrie. Des scènes rapides et vibrantes à couper le souffle.
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