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Deux occasions valent mieux qu’une !

Dina Bakr , Mercredi, 27 avril 2022

Pas question de rater Cham Al-Nessim même s’il tombe en plein Ramadan ! Un iftar en plein air, des astuces pour manger le poisson salé sans avoir trop soif, des recettes innovantes … Les idées ne manquent pas pour célébrer à la fois le printemps et le Ramadan.

Deux occasions valent mieux qu’une !
Manger du fessikh pendant le Ramadan en évitant la sensation de soif, c’est possible !

 C’est la deuxième année consécutive que Cham Al-Nessim coïncide avec le Ramadan. Et comme les Egyptiens aiment célébrer cette fête du printemps, les préparatifs vont bon train pour garnir leurs tables de plats aussi bien salés que sucrés. « Je ne peux pas me passer de manger du fessikh, y compris pendant le Ramadan. J’achète un kilo de mulet, je le lave, le recouvre complètement de sel et l’expose durant une demi-heure au soleil. Ensuite je le mets dans un bocal en verre, j’ajoute 250 g de citron fraîchement pressé, 5 cuillères à café de piment fort moulu, un demi-litre de vinaigre, je ferme correctement le couvercle puis j’enveloppe le bocal d’un sachet plastique et je laisse le poisson fermenter durant une vingtaine de jours », explique Moustapha, superviseur en architecture. Il ajoute que son fessikh est modérément salé, ce qui atténue la sensation de soif durant la durée du jeûne.

Et si certains préfèrent préparer leur propre fessikh pour le manger le jour de Cham Al-Nessim, certains vont remettre cette année la célébration pour quelques jours. « Consommer du poisson salé après 14 heures et demie de jeûne n’est pas une option gagnante. Les mouvements d’achat et de vente sont faibles durant le Ramadan, même si Cham Al-Nessim tombe à cette période. On va attendre au moins 5 jours après Pâques pour espérer atteindre des records de vente de fessikh, et ce, grâce à l’arrivée du petit Baïram, car les gens en ont assez de consommer de la viande et de la volaille et préfèrent changer en mangeant différents types de poissons salés et fumés », s’exprime Mohamad Machhour, propriétaire d’un magasin de fessikh à Midane Al-Gamie, à Héliopolis. Il ajoute que les prix ont légèrement augmenté. L’année dernière, le kilo de fessikh faisait 180 L.E., cette année il coûte 200 L.E.

Par ailleurs, sur la toile et à la télévision, les chefs proposent des recettes qui atténuent la sensation de soif au cas où les gens voudraient consommer du fessikh et jeûner le lendemain, comme avaler d’abord une soupe et prendre de la samboussek (Cream Cheese Rangoon) à l’iftar, et une heure plus tard, manger le fessikh, nettoyé de ses déchets (arêtes, nageoires, flancs et peau) et imprégné de sauce béarnaise, avec un peu de jus citron et de l’huile végétale. Ce plat doit être accompagné de crudités comme la laitue et le concombre qui hydratent le corps et réduisent la sensation de soif. Et même si on préfère reporter à un autre jour le fessikh à après l’Aïd, on célèbre quand même Pâques et Cham Al-Nessim en colorant les oeufs pour les enfants ou en achetant les douceurs du Ramadan. « Des kiosques de restauration rapide préparent des frites et de la zalabiya (pâte à choux au miel). Ils vendent des boîtes de zalabiya et de qataëf de différentes couleurs et avec des goûts variés, par exemple au café, au caramel, au chocolat au lait, au chocolat blanc et à la saveur de barbe à papa. J’achète une boîte et l’emmène à la maison pour accueillir le printemps en famille avec joie et gaieté », raconte Hany Zahlan, directeur dans une entreprise agricole. Sa famille compte profiter du beau temps pour fêter Cham Al-Nessim, comme la tradition le veut, dans les espaces verts. Cette année, ils iront au parc Al-Azhar pour profiter de la brise printanière. Avec une toute petite différence, pour y prendre le repas de l’iftar !  

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