« Les techniques de secours pour les blessés par balle ». C’est le titre d’un séminaire de trois jours tenu en présence de 40 médecins urgentistes venant des quatre coins de l’Egypte. « Un médecin spécialiste des urgences doit recevoir ce type de formation, car il est le premier à soigner les blessés. Son intervention est primordiale pour sauver la vie d’une personne. Nous avons des médecins bien formés, mais on travaille souvent au milieu de la violence, ce qui fait que nous avons besoin d’autres compétences. L’objectif de cet atelier est de former des médecins pour leur donner les compétences nécessaires dans ce domaine », déclare Dr Hicham Atta, ministre adjoint de la santé.
Cet événement a été organisé en collaboration avec le CICR et le secteur des soins palliatifs qui dépend du ministère de la Santé.
« Ce genre de formation gagne de l’ampleur aujourd’hui avec le nombre important de blessés et la propagation des armes à feu. Autrefois, c’était rare que des services d’urgence reçoivent des blessés par balle, car la plupart les meurtres étaient commis à l’arme blanche. Aujourd’hui, la situation a changé. Les armes blanches sont utilisées dans les bagarres entre les enfants des rues. Les services d’urgence sont débordés et doivent soigner toutes sortes de blessures puisque les armes à feu sont à la portée de tout le monde. L’expérience de la Croix-Rouge dans ce domaine est fructueuse, surtout qu’elle dispose d’un personnel qui travaille souvent dans des pays où il y a des conflits armés. La coopération avec les médecins des urgences est très utile, car elle nous ouvre un nouvel horizon », explique Dr Khaled Al-Khatib, président de la direction centrale des cas critiques et urgents, dépendant du ministère de la Santé. Cet événement fait partie d’une série de séminaires sur le traitement des blessures et des lésions dues aux armes à feu dans les services d’urgence et les services de traumatologie. Deux chirurgiens du CICR ont assisté au séminaire. « Nous avons aussi présenté lors du séminaire des cas de blessés que nous avons reçus après la récente explosion à la direction de la sécurité générale à Daqahliya et nous avons expliqué la manière avec laquelle on a soigné les victimes. L’important pour nous est l’échange d’expériences, car le CICR nous a expliqué comment on arrive à présenter un service correct avec le minimum de moyens. Nous avons vu sur des vidéos comment porter secours à un malade dans des pays qui ne possèdent pas les équipements d’urgence les plus élémentaires. Une chose qui peut nous être utile, surtout qu’il arrive parfois que le médecin d’urgence se déplace dans des bourgades éloignées de la Haute- Egypte ou bien dans le Sinaï où les médecins des urgences travaillent sous les rafales des mitrailleuses et sans communication car les réseaux téléphoniques fonctionnent mal », explique Dr Ibrahim Hassan, directeur des équipes médicales de déploiement rapide et urgent. « Ces techniques aideront les médecins égyptiens à soigner certaines blessures qu’ils peuvent rencontrer au cours de leurs interventions », conclut Marianne Gasser qui dirige la délégation du CICR en Egypte.
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