
Un bébé victime d’une microcéphalie, maladie caractérisée par une diminution de la taille de la boîte crânienne.
Après l’Afrique, l’Asie et le Pacifique, le virus Zika frappe le continent américain. Début 2016, ce sont 23 pays et territoires de la région qui sont confrontés à ce virus qui recèle encore bien des mystères pour les scientifiques. Isolé pour la première fois chez des primates en 1947 dans la forêt de Zika, en Ouganda, puis l’année suivante chez un moustique de type
Aedes, il n’avait pas spécialement attiré leur attention. Sa propagation est particulièrement redoutée aujourd’hui par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Zika est très dangereux pour les femmes enceintes. Le virus peut en effet être transmis au foetus et entraîner des malformations congénitales très graves. C’est ce qui est arrivé notamment au Brésil, le pays le plus touché du continent américain avec 1,5 million de cas. Près de 4 200 cas suspects de microcéphalie (diminution du périmètre crânien pouvant altérer le développement intellectuel, voire entraîner la mort) y ont été recensés chez des nourrissons.
Habituellement, on dénombre au Brésil moins de 160 cas par an de cette anomalie. D’après l’OMS, les symptômes les plus courants de Zika sont la fièvre, des éruptions cutanées, des douleurs articulaires et une conjonctivite (yeux rouges). D’autres symptômes communs incluent la douleur et des maux de tête musculaires. La période d’incubation du virus va de quelques jours à une semaine. La maladie est généralement bénigne, et ses symptômes durent pendant plusieurs jours à une semaine. Le virus reste habituellement dans le sang d’une personne infectée pendant environ une semaine, mais il peut rester plus longuement chez certaines personnes. Il n’y a ni vaccin, ni médicament spécifique pour traiter Zika. En cas d’infection, les patients doivent se reposer, boire beaucoup de liquides pour prévenir la déshydratation, et prendre des médicaments comme l’acétaminophène pour soulager la fièvre et la douleur. Les patients ne doivent pas prendre d’aspirine ou d’autres médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens.
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