La coloscopie est l’examen le plus fiable pour la détection du cancer du côlon.
Le cancer colorectal est en augmentation chez les jeunes adultes et ce, depuis des années. Début 2018, l’American Cancer Society a souligné la tendance dans le Journal of the National Cancer Institute. Elle a découvert que les personnes nées en 1990– qui auraient 32 ans cette année– avaient deux fois plus de chance de développer un cancer du côlon et quatre fois plus de développer un cancer rectal par rapport aux personnes nées en 1950. Il y a environ 15 ans, le chirurgien de l’Université Yale aux Etats-Unis Vikram Reddy a mené l’une des premières études identifiant l’incidence croissante du cancer colorectal chez les jeunes.
Personne ne sait avec certitude pourquoi le nombre de cancers colorectaux augmente chez les jeunes. « Le mode de vie sédentaire, le surpoids et l’obésité, le tabagisme, la forte consommation d’alcool, les régimes pauvres en fibres et riches en graisses ou les régimes riches en viandes transformées et d’autres facteurs environnementaux ont tous été associés à la maladie », explique le docteur Mohamad Abden, professeur d’oncologie à l’Université du Caire. « Une nourriture malsaine n’aide pas notre corps à expulser les selles et augmente les probabilités de développer un cancer du côlon, d’où l’importance d’une nourriture équilibrée et riche en fibres », ajoute Dr Abden.
Les signes qui inquiètent
Les antécédents familiaux de cancer colorectal ou de polypes et des affections telles que les maladies inflammatoires de l’intestin sont également des facteurs de risque. C’est pourquoi les spécialistes exhortent les patients, quel que soit leur âge, à parler à leur médecin de tout symptôme suspect, comme les troubles du transit intestinal (constipation ou diarrhée), les saignements rectaux, les troubles d’appétit, la perte de poids ou les douleurs abdominales.
La coloscopie est considérée comme l’étalon-or pour diagnostiquer les cancers colorectaux. Le Dr Mohamad Menessi, professeur de médecine interne et de gastroentérologie à l’Université du Caire, conseille aux personnes de plus de cinquante ans de faire une coloscopie tous les deux ans. Pour celles qui ont des antécédents familiaux, la coloscopie doit être faite à un âge inférieur. « Autrement dit, si une tumeur apparaît chez le père à l’âge de quarante ans, son fils doit effectuer cet examen de dépistage à l’âge de trente ans », précise-t-il.
Manger sain, pratiquer le jeûne intermittent, dormir suffisamment et d’un sommeil réparateur, ainsi que s’abstenir de fumer sont des pratiques susceptibles de réduire le risque de cancer du côlon, préconise le Dr Menessi.
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