Cette étude s’attaque à l’hypothèse de la sérotonine. Celle-ci voudrait que la dépression soit liée à un déficit de cette molécule impliquée dans la transmission des émotions dans le cerveau. En effet, la majorité des antidépresseurs actuels ont en effet été développés pour agir sur le taux de sérotonine.
Alors que l’étude conclut qu’aucun lien n’est avéré entre un déficit de sérotonine et la présence d’une dépression chez un individu, de nombreuses critiques l’ont vite ciblée.
Mais ce n’est pas la remise en cause de l’hypothèse de la sérotonine qui suscite les critiques les plus vives. C’est le fait que Joanna Moncrieff en fasse un argument contre les antidépresseurs actuels, dépassant les conclusions de sa propre étude.
Celle-ci « est un travail sérieux, qui s’inscrit dans la suite d’autres travaux et qui compte dans la discussion entre experts concernant les mécanismes de la dépression », admet le psychiatre suisse Michel Hofmann. « Mais je ne pense pas que ce soit un article qui doive avoir un impact à courte échéance sur la prescription d’antidépresseurs », prévient-il.
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