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Nouvelle approche dans le traitement et la prévention du paludisme

Howaïda Salah (avec AFP), Mardi, 31 août 2021

Nouvelle approche dans le traitement et la prévention du paludisme

Une nouvelle approche utilisant des remèdes déjà existants contre le paludisme a montré pouvoir réduire de 70 % le nombre de cas graves de cette maladie infectieuse chez les enfants, selon une nouvelle étude menée en Afrique subsaharienne. Ces résultats « spectaculaires », publiés la semaine dernière dans le New England Journal of Medicine, pourraient changer la donne dans la lutte contre le paludisme, aussi appelé malaria, qui tue environ 400 000 personnes par an, dont en très grande majorité des enfants de moins de 5 ans, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). L’approche consiste à combiner une dose de rappel d’un vaccin antipaludique avant la saison des pluies, avec des médicaments préventifs. Fabriqué par le géant pharmaceutique britannique GSK, le vaccin « RTS,S » n’a qu’une efficacité limitée, a expliqué Brian Greenwood, de la London School of Hygiene and Tropical Medicine et auteur principal de l’étude. Des travaux ont montré que la protection du vaccin, qui agit contre un parasite (Plasmodium falciparum) transmis par les moustiques, baissait à 30 % sur une période de trois à quatre ans.

L’équipe de chercheurs a donc voulu tester le bénéfice d’un rappel de ce vaccin chaque année après une série de trois doses initiales. Le rappel est administré avant la saison des pluies, lorsque la population de moustiques — vecteurs de la maladie — est au plus haut. Des essais cliniques qui ont suivi plus de 6 000 enfants âgés de 5 à 17 mois, au Burkina Faso et au Mali, pendant 3 ans, ont montré l’efficacité de cette combinaison. Celle-ci a réduit de 63 % le nombre de cas, de 71 % les hospitalisations et de 73 % le nombre de décès, en comparaison avec la prise de traitements préventifs seuls. L’ordre de grandeur était le même comparé au vaccin seul. Des chercheurs à l’origine de cette étude sont en contact avec l’OMS concernant une éventuelle mise à jour des recommandations de l’organisation, selon Brian Greenwood. « Nous espérons que cela sera mis en place dans plusieurs pays et sauvera de nombreuses vies », a déclaré le chercheur.

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