La Côte d’Ivoire a commencé à vacciner les agents de santé contre l’Ebola dans la capitale commerciale Abidjan après la découverte d’un premier cas de ce virus mortel depuis 1994. Il s’agissait d’une Guinéenne âgée de 18 ans, arrivée en Côte d’Ivoire le 11 août en provenance de la ville guinéenne de Labé (nord), un trajet de plus de 1 500 km qu’elle a fait par la route. « Un cas isolé », selon les autorités sanitaires ivoiriennes qui n’ont donné aucune précision sur le nombre de personnes qui ont pris le bus avec la jeune fille.
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a averti qu’outre la pandémie de Covid-19, l’Afrique de l’Ouest est confrontée à de nouvelles flambées des fièvres hémorragiques virales Marburg et Ebola, risquant de mettre à rude épreuve des systèmes de santé mal équipés.
Les nouvelles épidémies montrent la multitude des défis contre lesquels luttent les gouvernements de cette région, a déclaré la directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Matshidiso Moeti, lors d’une conférence de presse la semaine dernière. « Nous sommes particulièrement préoccupés. La lutte contre de multiples épidémies est un défi complexe », a-t-elle ajouté.
Ce cas a été détecté moins de deux mois après que la Guinée — l’un des pays les plus pauvres du monde — a déclaré la fin d’une épidémie d’Ebola qui avait éclaté au début de l’année, faisant 12 morts. La Guinée a déjà été sévèrement éprouvée par la fièvre hémorragique due au virus Ebola, qui y avait tué 2 500 personnes entre fin 2013 et 2016 et qui avait fait plus de 11 300 morts, y compris chez ses voisins libériens et sierra-léonais, deux autres des pays parmi les plus pauvres au monde. Un bilan sous-évalué de l’aveu même de l’OMS.
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