Le pemier ministre britannique, Boris Johnson, a reçu, vendredi, sa première dose de vaccin AstraZeneca. (Photo : Reuters)
Une dizaine de pays, essentiellement européens, qui avaient suspendu l’utilisation du vaccin contre le Covid-19 d’AstraZeneca, soupçonné de provoquer de graves effets indésirables, ont annoncé que celui-ci serait de nouveau administré, après le feu vert des autorités sanitaires.
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) continue de juger que les bénéfices du vaccin d’AstraZeneca contre le Covid-19 l’emportent sur les risques, a dit, vendredi, son comité consultatif de la sécurité vaccinale, au lendemain d’un avis similaire de l’Agence européenne des médicaments (EMA).
Jeudi, la directrice de l’EMA, tout en disant ne pouvoir formellement exclure un lien entre la vaccination et les 30 rares cas de formation de caillots sanguins sur lesquels l’agence a enquêté, a déclaré que les bénéfices du vaccin du laboratoire anglo-suédois étaient supérieurs aux risques.
Une étude de l’EMA portant sur 20 millions de personnes en Grande-Bretagne et dans l’Espace économique européen, qui relie 30 pays européens, avait fait état de 7 cas de caillots sanguins et 18 cas d’une maladie rare difficile à traiter appelée « Thrombose du sinus veineux cérébral ».
La MRH, l’Agence britannique de la santé, qui enquête sur 5 cas rares de caillots sanguins signalés sur 11 millions de personnes vaccinées au Royaume-Uni, a également estimé que les injections du vaccin devaient se poursuivre en attendant de plus amples analyses.
Plusieurs responsables politiques ont voulu se montrer rassurants, en se disant ouverts à recevoir ce vaccin, comme l’ont annoncé la chancelière allemande, Angela Merkel, et le chef du gouvernement italien, Mario Draghi, ou en se faisant vacciner devant les caméras, comme l’ont fait le premier ministre britannique, Boris Johnson, et le premier ministre français, Jean Castex.
Le régulateur médical français a approuvé la reprise des vaccinations contre AstraZeneca Covid-19, vendredi. Il a déclaré qu’il ne devrait être administré qu’aux personnes âgées de 55 ans et plus, redoutant un possible sur-risque de thrombose des sinus veineux cérébraux et de coagulations intravasculaires disséminées (CIVD) chez les personnes de moins de 55 ans.
En revanche, la Finlande a suspendu, vendredi, l’utilisation du vaccin, le temps d’enquêter sur deux cas possibles de thrombose, des investigations qui pourraient s’étendre sur une semaine, selon l’Institut finlandais de la santé.
Le Danemark, la Suède et la Norvège ont, quant à eux, averti qu’il leur faudrait encore du temps pour décider de reprendre ou non la vaccination à l’aide du vaccin d’AstraZeneca. Les trois pays ont promis de rendre leur décision la semaine prochaine.
L’Egypte avait reçu 50 000 doses du vaccin développé par AstraZeneca en février et s’attend à recevoir 5 millions de doses supplémentaires du même vaccin via l’installation COVAX d’ici fin mars et un autre lot de 3 millions de doses avant la fin du mois de mai, a annoncé, mercredi, le gouvernement dans un communiqué.
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