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Des projets déterminés

Gilane Magdi, Mardi, 13 mai 2014

Les ministères de Transport, des Télécommunications et de l’Investissement se préparent à lancer en Bourse les parts de sociétés nouvellement créées pour conduire des travaux d’infrastructures.

Bourse
La restructuration du secteur des Chemins de fer sera financée par la Bourse. (Photo : Mohamad Abdou)

Le premier ministre Ibrahim Mahlab avait promis il y a un mois aux ouvriers de l’entreprise publique phare du textile, Al-Mahalla, qu’il n’y aurait pas de privatisation. La décision de soumettre à la souscription les capitaux de plusieurs sociétés tant publiques que privées n’est donc pas en accord avec la promesse du premier ministre. Il semblerait que le gouvernement veuille contourner sa promesse en ayant recours à la Bourse, une méthode de privatisation plus technique et donc plus discrète, pour ne pas agiter la population qui refuse le principe de la privatisation. « Nous possédons un plan ambitieux pour développer le secteur des transports publics en Egypte, mais le manque de financement représente un obstacle majeur. Un seul projet de ce plan que nous avons présenté au ministère de la Planification a été accepté, faute de financement », regrette le ministre des Transport, Ibrahim Al-Démeiri, à l’issue de la première conférence des offres publiques initiales tenue le 6 mai dernier.

Ce ministère a voulu exécuter deux projets majeurs pour le développement des chemins de fer et l’installation de trains à grande vitesse. Pour atteindre son objectif, le ministère devrait créer deux nouvelles sociétés et lancer une part de leurs capitaux en Bourse. La première a pour mission de moderniser les chemins de fer et la seconde sera pour les trains à grande vitesse. « Jusqu’à présent, nous n’avons eu que l’approbation du conseil des ministres pour la création de la première entité », a affirmé le ministre. Un choix curieux et peu rationnel, vu le déficit permanent et l’important endettement de l’Autorité des chemins de fer. Concernant la deuxième entité, plus prometteuse, le gouvernement s’est montré plus hésitant. « Dès qu’on aura l’approbation, nous lancerons une part du capital en Bourse, probablement en août prochain », renchérit le ministre. Un mémorandum a été conclu avec la Bourse égyptienne pour que cette dernière fournisse au ministère les consultations techniques nécessaires pour le lancement de ses entités en Bourse. Le ministre des Télécommunications, Atef Helmi, compte par ailleurs demander au secteur privé de contribuer au financement de 85% de son plan d’investissement d’ici 2020, et dont le coût s’élève à 130 milliards de L.E.

L’ambition du gouvernement ne se limite pas à ce stade. Il s’agit aussi de financer partiellement le projet de développement du Canal de Suez qui vise à relier les différents ports du Canal de Suez dans une seule entité et les moderniser. « En juin, nous allons annoncer le nom de la société qui remportera ce projet », souligne Mohab Mamiche, président de l’Organisme du Canal de Suez.

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