La directrice du fonds Monétaire International (FMI), Kristalina Georgieva, a entamé samedi 2 novembre une visite importante au Caire à la tête d’une délégation de hauts responsables de l’institution monétaire internationale. Dimanche, elle a rencontré le président Abdel Fattah Al-Sissi pour discuter du programme de réforme économique mené par le gouvernement égyptien en coopération avec l’institution internationale. Le chef de l’Etat a exprimé l’espoir que l’Egypte poursuivra la coopération avec le FMI pour renforcer la stabilité économique et réduire l’inflation.

Il a souligné la nécessité de prendre en compte les défis auxquels l’Egypte est confrontée en raison du contexte régional qui a eu un impact significatif sur les ressources en devises et le budget. « La priorité pour l’Egypte est de soulager les citoyens qui luttent contre l’inflation et la hausse des prix, de poursuivre les efforts pour attirer les investissements et de renforcer le secteur privé, afin d’augmenter la croissance », a déclaré Al-Sissi.

Le même jour, Georgieva a été reçue par le premier ministre, Mostafa Madbouly, qui a tenu une conférence de presse conjointe avec elle en présence du gouverneur de la Banque Centrale d’Egypte (BCE), Hassan Abdallah, du ministre des Finances, Ahmed Kouchouk, et de la ministre de la Planification, du Développement et de la Coopération internationale, Rania Al-Mashat. « La quatrième revue du programme de réforme égyptien avec le FMI commence le 5 novembre, et l’équipe de travail de l’institution internationale entame le travail de révision en coopération avec les responsables de la BCE et les ministères concernés », a déclaré le premier ministre, en accueillant la directrice du FMI au siège du Conseil des ministres à la Capitale administrative.

La quatrième revue, initialement prévue pour la fin de septembre, fait partie d’un accord de prêt signé entre l’Egypte et le FMI en avril pour aider le pays à gérer ses défis économiques. Cet examen doit aboutir au déblocage de 1,2 milliard de dollars de financement du FMI.

Georgieva s’est félicitée des mesures prises par le gouvernement pour mettre en place un régime de taux de change flexible et augmenter la participation du secteur privé à l’économie. « Nous saluons les mesures prises par l’Egypte pour renforcer la résilience de son économie. Si les conditions sont devenues plus difficiles, ce n’est pas de votre faute, mais c’est à cause du conflit dans votre voisinage », a affirmé Georgieva, mettant l’accent sur l’amélioration des indicateurs de l’économie égyptienne tels que la hausse du taux de croissance du PIB et le recul de l’inflation. « Nous espérons que le taux de croissance pour l’année fiscale 2024-2025 atteindra 4,2 %. Le taux d’inflation a aussi baissé à 26 % cette année contre 37 % l’année passée, et nous prévoyons la poursuite de ce recul à 16 % en 2025 », a-t-elle déclaré à l’issue de la conférence de presse. Elle a affirmé que le FMI soutient la stabilité économique et le développement en Egypte. « Ma rencontre avec le président de la République a été fructueuse », a-t-elle conclu.

Le premier ministre a, pour sa part, salué le partenariat important et très fructueux entre le gouvernement égyptien et le FMI. « Ce partenariat est géré de manière positive pour aider le gouvernement égyptien à surmonter les défis auxquels l’Egypte a été confrontée au cours des périodes passées », a déclaré Mostafa Madbouly, soulignant que le gouvernement égyptien veille à ce que le programme du FMI n’impose aucune charge supplémentaire aux citoyens et prend toutes les mesures appropriées en coordination avec les responsables du FMI, afin de réaliser cet objectif.