L’indice EGX 30 a reculé de 2,92 %, clôturant à 29 359 points. L’indice EGX 70, qui regroupe les petites et moyennes actions, a quant à lui chuté de 4,63 %, se fixant à 6 492 points. Lundi, les indices EGX 30 et EGX 70 ont poursuivi la baisse de 2,33 % et 5 % respectivement.

« Les investisseurs particuliers ont massivement vendu leurs titres financiers, entraînant des pertes estimées à 60 milliards de L.E. », explique Hanan Ramsès, membre du conseil d’administration de la société de courtage Al-Horriya, à l’Hebdo. Elle attribue cette vague de ventes à l’état de panique parmi les investisseurs particuliers, suite au recul des marchés boursiers mondiaux après la publication du rapport sur l’emploi aux Etats-Unis le 2 août. « La diminution du nombre d’emplois aux Etats-Unis a suscité des signes annonciateurs d’une récession économique imminente, semblable à celle de 2008, qui a entraîné un recul des marchés financiers dans plusieurs pays à travers le monde, notamment au Japon et aux Etats-Unis. En Egypte, les petits investisseurs, notamment les jeunes, ont préféré liquider leurs portefeuilles pour minimiser leurs pertes, ce qui a entraîné une baisse des prix des titres financiers de 9 à 15 % », précise-t-elle.

Ramsès indique que le début de la séance de dimanche dernier à la Bourse a été marqué par des ventes de la part d’investisseurs arabes et étrangers, ces derniers se couvrant contre une récession économique anticipée, malgré les aspects positifs actuels en Egypte qui devraient normalement soutenir les indicateurs à la hausse. Elle explique que parmi les événements positifs en Egypte figurent la hausse du dollar par rapport à la livre égyptienne et le transfert de dépôts d’Arabie saoudite vers des investissements en Egypte. « Ce recul, qu’il soit sur les marchés mondiaux ou en Egypte, ne devrait pas perdurer longtemps à la lumière des déclarations de la Réserve fédérale américaine prévoyant une baisse des taux d’intérêt en septembre prochain », conclut Ramsès.