L’une des réalisations importantes fut la mise en place de clusters industriels spécialisés dans divers domaines.
L’industrie connaît un bond en Egypte. Selon le ministre de l’Industrie et du Commerce extérieur, Ahmed Samir, le PIB industriel est passé de 12,1 milliards de dollars en 2013 à 1 252 milliards de dollars en 2022, soit une croissance de 250 %. Au cours de la même période, les exportations industrielles ont progressé de 12,1 milliards à 22,2 milliards, soit une hausse de 83,5 %.
Le centre d’information et de soutien à la prise de décision relevant du Conseil des ministres a effectué en 2022 une étude en collaboration avec l’Organisation des Nations-Unies pour le développement industriel (Unido) sur le statut de l’économie égyptienne. Selon cette étude, les investissements dans le secteur manufacturier se sont élevés à 51,7 milliards de L.E. au cours de l’exercice 2021-2022 contre 31,2 milliards au cours de l’exercice précédent, avec un taux de croissance de 65,7 %.
Le plan de l’exercice financier 2023-2024 prévoit des investissements de 100,7 milliards de L.E. pour le secteur manufacturier (pétrolier et non pétrolier) avec un taux de croissance de 20 %, contre 84,2 milliards de L.E. injectés dans l’année en cours.
« De nombreuses réformes sont effectuées depuis 2015 et se poursuivent jusqu’à aujourd’hui. A commencer par les cadres juridiques qui ont été réajustés sur les permis, comme la loi 15 de l’année 2017 facilitant l’octroi des licences industrielles. Les différentes démarches administratives, comme l’attribution des licences, la vente de terrains et les enregistrements ont été unifiés au sein de l’Organisme de développement industriel. Le plan de l’investissement industriel est également mis à la disposition des investisseurs depuis 2017 sur les opportunités d’investissement dans tous les gouvernorats », explique Qamar Mohamed, économiste au centre Raa pour les études politiques et stratégiques.
L’experte note que l’une des réalisations importantes fut la mise en place des clusters industriels spécialisés dans divers domaines afin de focaliser sur les industries qui n’étaient pas prioritaires, mais prometteuses. Et de citer l’exemple de la cité de l’ameublement de Damiette, dans le nord du Delta, qui est en passe de devenir un centre mondial pour la fabrication et l’exportation. Un autre exemple est celui de l’industrie du textile à laquelle le gouvernement a porté intérêt au niveau de tous les maillons de la chaîne de valeur, depuis la culture du coton jusqu’au prêt-à-porter. Sans oublier la cité de Robeiki pour la fabrication du cuir et celle du marbre à Galala et pharmaceutique dans la région d’Al-Khanka.
S’y ajoute l’essor dans l’industrie automobile. « En avril 2021, le président a inauguré un complexe intégré spécialisé dans la production automobile sur la route Le Caire-Aïn Sokhna. Sur 57 feddans, il dispose de salles de vente de voitures neuves et d’occasion, en plus des services qui relèvent de cette industrie comme le notariat, la maintenance, la fabrication des pneus, etc. », conclut Qamar Mohamed.
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