La directrice générale du Fonds Monétaire International (FMI), Kristalina Georgieva, a déclaré jeudi que le Fonds oeuvre à fixer une date pour envoyer une mission en Egypte afin de procéder à une révision du programme de prêt sur 4 ans que le Fonds avait signé avec le gouvernement en décembre 2022.

Lors de sa première conférence de presse aux réunions du FMI et de la Banque mondiale, tenues à Marrakech, au Maroc, du 9 au 15 octobre, Georgieva a déclaré : « Nos discussions avec les autorités égyptiennes visent à garantir le succès de l’Egypte ». « Nous sommes actuellement en étroite collaboration avec les autorités égyptiennes pour définir les défis et garantir que l’Egypte puisse réaliser des progrès », a-t-elle ajouté. « Nous avons fourni un soutien exceptionnel à l’Egypte depuis la pandémie, à commencer par 8 milliards de dollars, puis par 3 milliards de dollars, octroyés sous l’égide du Mécanisme élargi de crédit », a déclaré Georgieva à Al-Ahram Hebdo.

« L’Egypte a réalisé des progrès notables sur un certain nombre de fronts, notamment en matière de la politique budgétaire, de la mise en oeuvre de la stratégie de privatisation et de son engagement avec l’équipe du FMI concernant les meilleures pratiques nécessaires pour gérer sa politique monétaire en cette période difficile. Nos discussions visent désormais à garantir que L’Egypte réussisse. Nous définissons actuellement les défis pour être sûrs que l’Egypte puisse réaliser ces progrès et fixer une date pour l’envoi d’une mission », a-t-elle ajouté.

Le mois dernier, l’Egypte a déclaré qu’elle avait convenu avec le FMI de fusionner les première et deuxième révisions de son programme de réforme économique, après que la première avait été continuellement retardée en raison de questions relatives au progrès du Caire conformément aux termes de son accord avec le FMI. Le prêteur mondial a approuvé en décembre l’octroi à l’Egypte d’un prêt de 3 milliards de dollars au titre du Mécanisme élargi de crédit, alors que le pays subit d’immenses pressions pour sortir de sa crise économique, aggravée par l’invasion de l’Ukraine par la Russie, et fait face à une pénurie de devises et à une inflation record.

Dans le cadre de son accord de financement avec le FMI, l’Egypte a adopté un système de taux de change flexible et propose aux investisseurs stratégiques des participations dans 35 entreprises publiques jusqu’en 2024. Ce programme a déjà collecté 5 milliards de dollars et 5 autres milliards de dollars de transactions sont en cours. « Mon respect aux autorités égyptiennes, au gouverneur de la Banque Centrale et au ministre des Finances, qui font face à des défis très difficiles », conclut Georgieva.