Les chefs d’Etat présents — le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, ses homologues chinois, Xi Jinping, et brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, le premier ministre indien, Narendra Modi, et le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov — évoqueront donc l’élargissement de leur bloc à d’autres pays, notamment d’Afrique, mais aussi les moyens de réduire la dépendance sur le dollar. Une quarantaine de pays, dont l’Egypte, ont demandé leur adhésion ou manifesté leur intérêt pour rejoindre le groupe. Ce sommet, dont le thème est « Les BRICS et l’Afrique », intervient à un moment où le système multilatéral actuel est mis à rude épreuve. Représentant un groupe de pays disséminés géographiquement et dotés d’économies à la croissance inégale, les BRICS ont pour front commun leur scepticisme vis-à-vis d’un ordre mondial qu’ils considèrent comme servant les intérêts des pays riches, notamment des Etats-Unis. « Le système traditionnel de gouvernance mondiale est devenu dysfonctionnel, déficient et inopérant », a déclaré, quelques jours avant le sommet, l’ambassadeur de Chine à Pretoria, Chen Xiaodong, assurant que « les BRICS deviennent une force de plus en plus solide ». Produisant un quart de la richesse mondiale et comptant 42 % de la population du globe, les BRICS ont en commun leur revendication d’un équilibre politique et économique mondial plus inclusif, en particulier vis-àvis des Etats-Unis et de l’Union européenne. Le groupe cherche à étendre son influence et réfléchit à s’élargir. Une cinquantaine de chefs d’Etat « amis des BRICS » sont également attendus au sommet. Pretoria a aussi annoncé la venue du secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres. Le 15e Sommet des BRICS intervient également à un moment où les divisions sur la scène internationale ont été accentuées par l’invasion russe de l’Ukraine.
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