Le comité vise à créer une complémentarité économique entre les pays membres.
Le comités supérieur de partenariat industriel entre l’Egypte, les Emirats arabes unis et la Jordanie s’est réuni pour la deuxième fois au Caire lundi 25 juillet. Le comité a convenu de faire des études de faisabilité sur 12 projets d’un montant de 3,4 milliards de dollars. La première réunion du comité avait eu lieu aux Emirats arabes unis le 29 mai 2022 et avait donné naissance à un partenariat industriel pour le développement économique durable. « Durant les deux derniers mois, il y a eu des réunions et des ateliers sectoriels auxquels ont pris part des spécialistes et des hommes d’affaires des pays membres », a souligné Yousef Al- Shamali, ministre jordanien de l’Industrie, du Commerce et de l’Approvisionnement lors de son allocution. Et d’ajouter : « Des comités techniques ont été formés pour étudier les opportunités d’investissement dans les trois pays ».
« Les projets choisis devraient avoir un avantage comparatif et remplacer les produits importés », a affirmé, pour sa part, Névine Gamea, ministre égyptienne du Commerce et de l’Industrie, en marge de la conférence, expliquant que les projets ont été choisis selon des critères relatifs aux moyens de chaque pays dans des domaines comme l’infrastructure, les législations en place, les incitations fournies aux investisseurs et la disponibilité des matières premières et de la main-d’oeuvre. Les projets relatifs à la sécurité alimentaire et au secteur pharmaceutique constituent une priorité, selon la ministre.
« Lorsqu’on parle de sécurité alimentaire, on veut dire toutes les industries liées à la production des aliments, y compris l’industrie des engrais. Et ce, afin de créer une autosuffisance pour les pays membres », a assuré Gamea, en soulignant que les comités exécutifs maintiennent leurs réunions hebdomadaires pour mettre en exécution les projets choisis. Durant la réunion, Bahreïn a été acceptée en tant que quatrième pays à rejoindre ce partenariat industriel pour le développement économique durable. Yousef Al-Shamali a déclaré que « l’adhésion de Bahreïn va appuyer le partenariat industriel et aider à réaliser le partenariat économique recherché et à construire des partenariats industriels importants ». « Le Royaume de Bahreïn a connu une croissance continue au cours des dernières années dans le secteur industriel, résultat des politiques adoptées par le gouvernement depuis les années 1960, qui visent à ne pas dépendre du pétrole et du gaz naturel uniquement et à faire du secteur industriel un secteur diversifié en implantant des usines dans des domaines comme l’aluminium, la pétrochimie et autres. Le gouvernement bahreïni a établi de nouvelles zones industrielles et cherche à attirer les investissements étrangers en encourageant les projets industriels et en modernisant l’infrastructure », a déclaré Zayed Al-Zayani, ministre bahreïni de l’Industrie, du Commerce et du Tourisme. Les ministres de l’Industrie des pays membres ont affirmé que le comité pourrait accueillir d’autres pays arabes à l’avenir, sans donner plus de précision.
Un fonds de 10 milliards de dollars
Le comité, maintenant composé de 4 pays, s’intéresse surtout à la production céréalière et animale, à la production des médicaments, du textile et de la silice. Il s’intéresse également à la fusion de l’aluminium en recourant aux énergies renouvelables. Un fonds d’investissement de 10 milliards de dollars a été créé et géré par la Société holding d’Abu-Dhabi (le fonds souverain d’Abu-Dhabi) pour accélérer les travaux sur le partenariat dans les cinq secteurs prioritaires, selon des déclarations antérieures. « Les Emirats arabes unis affirment leur engagement sérieux dans ce partenariat à travers un fonds d’investissement d’une valeur de 10 milliards de dollars pour investir dans les projets émanant de ce partenariat dans les secteurs convenus », a rappelé Sultan bin Ahmad Al-Jaber, ministre émirati de l’Industrie et des Technologies avancées. Et d’ajouter : « Lors de la première réunion du comité, nous avons identifié les cinq principaux secteurs dans lesquels nous allons travailler et dressé la liste des dix premiers projets sur lesquels ce partenariat va porter. Nous avions par ailleurs déterminé la croissance à laquelle nous aspirons et les retombées économiques attendues. Nous passons maintenant à l’étape de la réalisation de ces objectifs annoncés au début de ce partenariat, à travers les réunions techniques et les ateliers ».
Le comité vise surtout à encourager le secteur privé dans les pays membres à investir dans des projets qui assurent une certaine complémentarité économique dans différents secteurs, surtout le secteur alimentaire et celui de la production des médicaments. L’objectif général est de renforcer le secteur industriel dans les pays membres et sa contribution au PIB national en établissant des projets industriels conjoints, en offrant aux entreprises du secteur privé des opportunités d’expansion et en créant des opportunités d’emploi, ce qui permettra de diversifier les économies des pays partenaires, de soutenir la production industrielle, d’accroître les exportations et de préserver les chaînes d’approvisionnement.
Lien court: