Au cours du Forum économique mondial, la ministre de la Coopération internationale, Rania Al-Machat, a tenu une série de rencontres bilatérales avec les représentants des gouvernements, des institutions internationales et du secteur privé. Objectif : renforcer la coopération économique et multiplier les partenariats pour soutenir les objectifs de 2030, ainsi que les préparatifs de la COP27, qui sera tenue à Charm Al-Cheikh en novembre.
Al-Mashat a rencontré le conseiller fédéral suisse pour les affaires économiques, Guy Parmelin, afin de consolider des liens économiques vieux de 40 ans, avec un portefeuille de 700 millions de francs suisses, couvrant environ 200 projets, dans le développement rural, l’eau et la santé. Au cours de la réunion a été discuté le programme de coopération égypto-suisse 2021-2024, qui s’est étendu à l’énergie renouvelable, le soutien technique aux projets ferroviaires et à l’éducation.
Al-Machat a également tenu des réunions avec des responsables de grandes sociétés afin de donner une impulsion au secteur privé égyptien. Elle a rencontré à cet effet Brad Smith, le président du géant Microsoft, avec lequel elle a parlé des efforts de l’Egypte dans la transformation numérique. D’autres rencontres ont eu lieu avec Ann Mettler, la présidente de Breakthrough Energy, fondée en 2015 par Bill Gates. Un intérêt particulier a été accordé à la promotion de l’action climatique et de l’économie verte. Ceci s’est manifesté par un nombre de réunions, dont celle avec le directeur exécutif de Mission Possible Partnership, Anthony Hobley, une organisation internationale focalisant sur la réduction des émissions de CO2 et qui promeut l’action climatique, ainsi qu’avec Claudio Facchin, le PDG de Hitashi Energy, et Gargee Ghosh, le président de Global Policy Advocacy de Gates Foundation, focalisant sur la localisation de l’innovation et des technologies modernes.
« Les activités et les opérations de lobbying et d’attraction des investissements étrangers directs entreprises par Rania Al-Machat sont correctes et effectives. Mais elles ne sont pas suffisantes. A mon avis, ces actions ne portent pas leurs fruits à cause de l’environnement et l’écosystème des affaires en Egypte. Il faut des réformes plus élargies comme les droits d’arbitrage, de propriété, de lutte contre la corruption, la garantie de la compétition libre entre le secteur privé et entre le secteur privé et public. Ces points sont toujours évoqués dans les rapports des grandes compagnies de consultation lorsqu’elles citent des recommandations pour l’Egypte. Il faut en tenir compte », a expliqué Hussein Suleiman, macro-analyste au Centre des Etudes Politiques et Stratégiques (CEPS) d’Al-Ahram.
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