Hala Al-Saïd, ministre de la Planification et du Développement économique, a annoncé que la méthode de calcul du PIB avait changé afin d’obtenir des chiffres plus représentatifs. Les estimations du PIB étaient basées sur le recensement effectué par l›Agence centrale pour la mobilisation publique et les statistiques (CAPMAS) en 2013-2014. Mais le PIB de ce trimestre a été calculé en se basant sur les résultats d’un recensement plus récent de la CAPMAS effectué en 2017-2018, et dont les résultats ont été rendus public en 2020. « L’Etat veut développer le système de données de manière continuelle et avec transparence et rigueur. Cette volonté est la raison essentielle derrière la rigueur des calculs du PIB au 2e trimestre de l’année fiscale courante », a annoncé Al-Saïd.
La méthode utilisée pour le recensement de 2017-2018 était plus globale et a couvert 3,7 millions d’entités, contre 2,4 millions en 2013-2014. Le recensement a couvert également les entités travaillant dans les activités économiques au sein des secteurs public, privé, formel et informel. Le nombre de fonctionnaires qui ont fait l’objet du recensement est d’environ 13,5 millions. Cette révision a donné des résultats plus précis. Le PIB a augmenté de 7,5% après la révision atteignant 4,8 trillions de L.E.
Selon les nouvelles estimations, la répartition sectorielle de cette hausse est comme telle: d’abord le secteur des constructions avec 37% du PIB, soit 121 milliards de L.E. Ensuite vient le secteur des industries auxiliaires avec 18% du PIB, soit 61 milliards de L.E. La santé et l’éducation viennent ensuite avec 9,4%, suivies par le secteur du transport et du stockage avec 6% et celui de l’électricité avec 4%.
Résultats pertinents
Pour la première fois, le recensement nous donne des chiffres tangibles sur le secteur informel. Selon le ministère, 30% du secteur informel contribuent au PIB, alors qu’auparavant, les estimations sporadiques situaient cette contribution entre 40 et 50%. La contribution du secteur privé formel est de 34%, et celle du secteur public (gouvernement, organismes économiques, projets nationaux, entreprises publiques et entreprises du secteur des affaires) est de 36%.
« La production des données ne s’est pas seulement basée sur le recensement de 2017-2018, mais aussi sur le recensement de la force du travail et les bilans financiers des différents ministères, ainsi que les rapports des institutions administratives », déclare à l’Hebdo Amani Abdel-Khaleq, conseillère de la ministre de la Planification. Elle explique que le processus a nécessité une coordination entre toutes les institutions concernées : La CAPMAS, les différents ministères, jusqu’au dernier maillon de la chaîne qui est le service national de comptabilité qui relève du ministère de la Planification. « Nous analysons les données qui sont surtout quantitatives et nous le faisons de manière scientifique en prenant pour référence les standards internationaux de l’Onu de 1995 qui ont été réactualisés en 2008. Actuellement, nous sommes en train de calculer le PIB au niveau des gouvernorats », a conclu Hala Al-Saïd.
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