AL-Ahram Hebdo : L’introduction de la Holding e-finance Investment Group en Bourse était un grand succès, les offres publiques et privées ont été couvertes 61 fois et 6,8 fois respectivement, pouvez-vous nous donner plus de détails sur la participation des investisseurs étrangers et arabes à cette émission importante ?
Ibrahim Sarhane : Les investisseurs étrangers ont participé à 72 % des deux offres en s’emparant seuls des 10 % du capital supplémentaire que nous avons lancé la semaine dernière. Nous avons mené 120 tournées promotionnelles le mois dernier dans des pays arabes et européens (Koweït, Arabie saoudite, Emirats arabes unis, Grande- Bretagne, Etats-Unis et Suède).
Nous avons trouvé que la part que nous avions l’intention de lancer pour l’émission en offre privée aux institutions (14,5 %) est insuffisante par rapport à la demande. C’est pourquoi nous avons mis 10 % supplémentaires pour répondre aux demandes des grands fonds d’investissement mondiaux comme le fonds américain Goldman Sachs. La diversité des fonds est un objectif stratégique pour le gouvernement qui vise à augmenter les flux d’Investissements Etrangers Directs (IED).
— Comment les sommes provenant de l’introduction de e-finance Investment Group en Bourse seront-elles investies ?
— Le montant provenant de l’offre privée s’élève à 5,4 milliards de L.E. Nous allons consacrer 2,3 milliards au plan d’expansion du groupe. Ce plan est divisé en deux parties : au cours des deux prochaines années, nous allons accroître les activités du groupe holding, y compris celles des sociétés Khales, e-Cards et e-finance. De même, nous injecterons des sommes dans les nouvelles entreprises e-Tax et e-Health afin d’augmenter les revenus provenant de ces filiales. La deuxième partie du plan d’expansion concerne de nouveaux projets dont ceux de paiement et de collecte électronique dans les secteurs des transports, du tourisme et de l’assurance santé. En plus, nous avons un plan d’expansion ambitieux dans des pays arabes comme la Libye, le Soudan et l’Iraq. Nous entamerons le mois prochain une étude de faisabilité pour faire le point sur les services que nous pourrons offrir sur les marchés africains et arabes.
— La Bourse connaît actuellement des conditions très difficiles liées à la baisse des échanges et la taxation des plusvalues boursières. Avez-vous eu peur de l’introduction en Bourse ?
— Non, nous n’avions pas cette appréhension. Nous avons travaillé pendant un an et demi pour changer la structure de la société à travers la création de nouvelles entités offrant de nouveaux services financiers afin de lancer un bon produit qui intéresse les investisseurs. C’est pourquoi le recul des indices boursiers la veille de l’échange de l’action en Bourse et le lendemain ne nous a pas inquiétés. Nous allons poursuivre notre plan d’expansion en vue de maximiser le montant des investissements du groupe.
— Comment voyez-vous l’avenir du marché de paiement électronique en Egypte ?
— Ce marché possède des opportunités de croissance prometteuses. Les résultats financiers des entreprises qui opèrent dans le domaine du paiement électronique prouvent qu’elles souffraient de problèmes divers au cours des dernières années. Mais ces sociétés ont réussi pour deux raisons : la première est que la loi sur le paiement électronique impose des montants dépassant les 500 L.E. La deuxième raison est liée aux initiatives de la Banque Centrale d’Egypte pour lancer des services numériques en ligne. Cela a ouvert la voie aux sociétés et aux banques qui ont accentué les pas pour acquérir les sociétés de paiement électronique. Les résultats de la Holding e-finance au cours du premier semestre de l’année équivalent à ceux réalisés durant l’année 2020 toute entière. Lorsque les nouvelles entreprises de la Holding e-finance entameront leurs services, les profits augmenteront et le marché s’étendra. Nous allons nous concentrer à l’avenir sur les secteurs de services financiers, de financement et d’assurance, qui se caractérisent par une augmentation accrue de la demande .
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