Mardi, 17 septembre 2024
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L’AFD et l’Egypte, une longue histoire de cooperation

Amani Gamal El Din, Lundi, 20 septembre 2021

Développement durable, infrastructures, environnement, transport, entrepreneuriat, soutien aux femmes et aux jeunes … L’Agence Française de Développement (AFD) finance divers projets dans plusieurs domaines vitaux en Egypte. Dossier.

Métro du Caire : 40 ans de coopération franco-égyptienne
Le métro du Caire est un trait emblématique d’une longue coopération franco-égyptienne depuis quarante ans.

Métro du Caire : 40 ans de coopération franco-égyptienne

Le métro du Caire est un important symbole de la coopération entre la France et l’Egypte. L’AFD contribue au financement de la phase 3 de la ligne 3 du métro du Caire, actuellement en construction et qui doit relier Al-Ataba à l’Université du Caire. Cette troisième phase de 18 km est divisée en trois sections : 3A, 3B et 3C. Cette dernière, la plus longue, relie le centre-ville au gouvernorat de Guiza à travers deux trajets : le premier menant à Imbaba et l’autre se dirigeant vers l’Université du Caire au sud. Il y aura une intersection entre 3C et la phase 4 à la station terminale de Adli Mansour, qui assurera la liaison avec la Nouvelle Capitale administrative à travers le monorail.

La contribution de l’AFD dans cette troisième phase est de 300 millions d’euros, en plus du prêt de 40 millions d’euros de l’Union Européenne (UE). L’AFD avait également financé la phase 2 de la même ligne, actuellement opérationnelle, avec un montant de 44 millions d’euros, et 200 millions d’euros de la part de l’UE. Les phases 3A, 3B et 3C sont exécutées simultanément par le ministère égyptien du Transport représenté dans l’Organisme national des tunnels. 3A sera finalisée en juin 2022, alors que 3B et 3C seront finalisées en février 2024. Leur capacité est prévue d’atteindre 1,8 million de passagers par jour. « Aujourd’hui, les systèmes efficaces de transport public de par le monde entier dépendent du concept de l’inter-modalité, qui veut dire combiner plusieurs moyens de transport pour faciliter le mouvement des citoyens, entre métro, monorail, bus climatisés, etc. Cette inter-modalité minimise l’usage des véhicules personnels et la consommation du carburant, ce qui veut dire moins d’émissions de CO2 », explique Alaa Al-Marqabi, ingénieur de site à la station Al-Daëri.

L’AFD a organisé une visite à deux stations en construction, Al-Daëri et Maspero qui desservent des zones de grande densité démographique : Imbaba, Guiza, et Boulaq Aboul-Ela, dans le centre-ville, respectivement. Le métro du Caire est un trait emblématique d’une longue coopération économique franco-égyptienne depuis quarante ans. Ce fut en 1982 lorsque le gouvernement égyptien fait appel au géant français Systra pour mettre en place les lignes 1 et 2 et qui sont opérationnelles dans toutes leurs phases. En juin dernier, les deux pays ont scellé une feuille de route relative au métro du Caire, lors de la visite du ministre français de l’Economie, Bruno Le Maire, au cours de laquelle la France s’est engagée à moderniser la ligne 1 et à réaliser une ligne 6. Le Maire a déclaré que la France était prête à garantir 2 milliards d’euros de crédits bancaires afin d’accompagner les entreprises françaises dans cette mission.

Infrastructure, santé et routes

Métro du Caire : 40 ans de coopération franco-égyptienne
Répartition des engagements cumulés du Groupe AFD en Egypte (par secteur). (Source : AFD)

Dans le cadre d’un programme soutenant le développement urbain durable, l’Agence Française de Développement (AFD) avait effectué en 2015 une étude de faisabilité au terme de laquelle 33 sous-projets ont été identifiés en tant que prioritaires, avec un financement total de 13 millions d’euros, délégués à l’AFD par l’Union Européenne (UE). Tous les projets sont liés à des besoins et services élémentaires comme la santé, les routes, le drainage sanitaire, les marchés et les écoles. 28 ont été finalisés et 5 doivent l’être avant la fin de l’année. Ils sont menés sous la supervision technique de l’Agence égyptienne pour le développement des microentreprises et des PME (Egyptian Micro, Small and Medium Enterprises Development Agency, MSMEDA).

L’Hebdo a effectué une visite guidée avec les représentants de l’AFD et les responsables des projets à MSMEDA de trois des projets en question : le projet de l’installation d’un réservoir d’eau à Ard Al-Léwa (un bidonville de Guiza), le développement du centre médical Al-Zahrä dans le quartier de Ezbet Khaïrallah, au sud du Caire, ainsi que le percement d’une nouvelle route à la rue d’Al-Mahgar, toujours à Ezbet Khaïrallah. Le projet du réservoir est censé régler le problème de l’approvisionnement en eau dans la région qui souffrait de coupures d’électricité pour 22 heures par jour. « Ce projet, d’un montant de 110 millions de L.E., touche plusieurs secteurs. Parallèlement, une rénovation des réseaux d’eau et d’électricité a eu lieu et des pompes ont été installées. Il desservira 160 000 habitants, produira quotidiennement 6 000 m2 d’eau et créera 2 000 emplois directs », explique Massoud.

Le deuxième projet, d’un montant de 40 millions de L.E. et qui consiste à améliorer les services médicaux, est celui du centre médical récemment rénové d’Al-Zahrä dans le quartier de Ezbet Khaïrallah, l’un des quartiers les plus denses avec 320 000 habitants sur 1 125 feddans. Les travaux de rénovation ont totalisé 1,8 million de L.E. et le centre a été inauguré le 30 août 2019. La capacité du centre est d’accueillir entre 100 et 150 patients par jour.

Le troisième projet est un projet routier, celui du développement de la route d’Al-Mahgar, à 23 millions de L.E., qui est un plateau rocheux, pour devenir l’un des principaux axes desservant Ezbet Khaïrallah. A l’intersection de la route d’Al-Mahgar, une nouvelle route sera percée, appelée Al-Saëd. La route d’Al-Saëd décongestionnera la seule entrée à Ezbet Khaïrallah à partir de la route périphérique (Al-Daëri) qui souffrait d’un trafic dense d’individus et de marchandises. Le projet a pour objectif de mettre fin à la souffrance des habitants qui ont des difficultés de déplacement vu la nature typographique difficile de la région.

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